frère ?… Vous ne savez pas ce qui se passe autour de vous. Tandis que vous donnez dans une sécurité qui n’a point d’exemple, ou que vous vous abandonnez à une tristesse inutile, le désordre s’est établi dans votre maison. Il a gagné de toute part, et les valets, et les enfants, et leurs entours… Il n’y eut jamais ici de subordination ; il n’y a plus ni décence, ni mœurs.
Ni mœurs !
Ni mœurs.
Monsieur le Commandeur, expliquez-vous[1]… Mais non, épargnez-moi…
Ce n’est pas mon dessein.
J’ai de la peine, tout ce que j’en peux porter.
Du caractère faible dont vous êtes, je n’espère pas que vous en conceviez le ressentiment vif et profond qui conviendrait à un père. N’importe ; j’aurai fait ce que j’ai dû ; et les suites en retomberont sur vous seul.
Vous m’effrayez. Qu’est-ce donc qu’ils ont fait ?
Ce qu’ils ont fait ? De belles choses. Écoutez, écoutez.
J’attends.
Cette petite fille, dont vous êtes si fort en peine…
Eh bien ?
Où croyez-vous qu’elle soit ?
Je ne sais.
- ↑ Dans l’édition conforme à la représentation, le Commandeur répond à ce moment : Du caractère faible, etc.