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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

ESTOMAC OU VENTRICULE.

Si vous nourrissez continuellement un homme de chair, vous le rapprocherez du caractère de l’animal carnassier[1] : même estomac, même sang, même chyle, mêmes fluides, même nutrition générale des parties du corps.

Toutes les excrétions se font en vingt-quatre heures ; elles sont de six livres à peu près. Voilà les pertes à réparer.

L’aliment dans la bouche ; la mastication par les dents ; le délayement par les humeurs.

La fontaine de la salive sont les glandes parotides, maxillaires, sublinguales et autres.

Ces humeurs sont en partie résorbées par les veines. Chemin des aliments : le pharynx, l’œsophage, l’estomac.

L’œsophage est un tube égal, charnu, cylindrique, un peu comprimé.

Il y a des animaux qui mangent et qui n’ont ni intestins ni anus.

Les animaux carnassiers sont plus sujets aux vomissements que les frugivores ; les ruminants ne vomissent point.

Dans l’homme il n’y a qu’un estomac, immobile, situé à l’hypocondre gauche, fait de tuniques appliquées les unes sur les autres ; la première est celluleuse, la deuxième musculeuse, la troisième velue.

Le repos du cerveau demande que dans l’homme ce soit la mâchoire inférieure qui se meuve. Dans le lézard c’est spécialement celle d’en haut.

Vesale a vu un homme qui jetait derrière lui un palum ferreum de 26 livres qu’il tenait avec les dents, à la distance de 39 pieds.

Une expérience à faire c’est de mettre un poids sur un noyau de pêche.

La langue et le palais de la bouche.

  1. La Mettrie, dans l’Homme-machine, avait fait cette observation et avait donné comme exemple les Anglais.