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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.
animalisation du végétal.

En pétrissant longtemps la pâte et l’arrosant souvent d’eau, on lui ôte la nature végétale et on l’approche tellement de la nature animale que, par l’analyse, elle en donne les produits. (Mém. de l’Acad. de Bologne[1].)

Mobilité dans les principes animaux,

Fixité dans les principes végétaux,

Deux effets des nisus conservés ou détruits.

La substance gélatineuse des uns et des autres montre un état moyen entre l’animal et la plante.

Que produisent le vinaigre, les acides, les sels jetés sur les substances en fermentation ? Des composés où il y a nisus en surabondance.

L’eau détruit les nisus, isole les parties et leur rend l’activité.

végétal.

Par la chaleur et la fermentation, la matière végétale s’animalise dans un vase.

Elle s’annualise aussi en moi, et animalisée en moi, elle se ranimalise dans le vase.

Il n’y a de différence que dans les formes.

Les anguilles de la colle de farine sont vivipares.

contiguïté du règne animal et du règne végétal.

On tire de l’alcali volatil du champignon ; aussi sa graine est-elle vivace : elle oscille dans l’eau, se meut, s’agite, évite les obstacles, et semble balancer entre le règne animal et le règne végétal avant que de se fixer à celui-ci[2].

plantes.

Il y a des générations équivoques émanées du règne végétal, et des générations équivoques du règne animal.

  1. C’est l’expérience de Beccari sur le gluten.
  2. Ces corpuscules sont appelés anthérozoïdes, de leur apparence animée.