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SUR
DEUX MÉMOIRES DE D’ALEMBERT
l’un concernant
LE CALCUL DES PROBABILITÉS
l’autre
L’INOCULATION
1761
(inédit)

D’Alembert fit paraître en 1761 les premiers volumes de ses Opuscules mathématiques. C’est au commencement du tome II de cette collection, que se trouvent les deux Mémoires auxquels Diderot répond. Ces pages étaient destinées à la Correspondance de Grimm. Mais telle qu’elle a été imprimée jusqu’à présent, cette Correspondance est bien incomplète, particulièrement pour l’année 1761. La discussion des opinions de d’Alembert est, par suite, restée inconnue. Nous pouvons combler cette lacune grâce à l’obligeance de M. Brière, qui possède le manuscrit autographe de Diderot et qui nous a autorisé à le reproduire.

Dans ses lettres à Mlle  Voland, Diderot revient par trois fois sur ce sujet et, la dernière fois, il dit : « Le morceau sur les probabilités est un grimoire, qui ne vous amusera pas. » (25 octobre 1761.) Il n’est point absolument nécessaire d’être amusant dans de pareils sujets ; il suffit de montrer, comme l’a fait Diderot, une connaissance approfondie des termes du problème et de conclure, non pas comme d’Alembert, en vue de l’intérêt particulier, mais en considérant l’intérêt général, l’intérêt de la patrie.

SUR LES PROBABILITÉS

M. d’Alembert vient de publier ses Opuscules mathématiques. Il y a dans ce recueil deux mémoires qu’il n’est pas impossible de réduire à la langue ordinaire de la raison.

L’un a pour objet le calcul des probabilités ; calcul dont l’ap-