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Troisième pièce. Procès occasionnés par la défense contre les enarrhements de vin. Ce que je vous en ai dit ci-dessus suffit.

Seconde partie. Première pièce. Critique de la brochure de M. Dupont sur les corvées et les grands chemins. Peu m’importe de quelle manière se fassent les grands chemins, pourvu que, primo, ils ne ruinent pas les habitants de la campagne en attendant qu’ils leur soient utiles ; et que, secondement, on n’y mette pas le plus pernicieux de tous les luxes, comme on a fait ; qu’au gré d’un homme puissant on ne couvre pas de pierres une grande lisière de terre précieuse ; qu’on les proportionne enfin, dans les endroits où l’avantage public les exige, à la fréquence des voitures qui doivent y passer. Il ne serait pas difficile de démontrer à MM. des ponts et chaussées, que par une condescendance très-répréhensible, et par le faste le plus mal entendu, leurs travaux coûtent et coûteront à jamais des sommes immenses à la nation.

Seconde pièce. Éloge et critique de l’ouvrage de notre ami, Boesnier de Lormes. Je vous en ai dit mon avis ailleurs[1].

Troisième partie. Première pièce. On dit ici que notre Dauphin s’est instruit de tous les détails pratiques de l’agriculture, et qu’en 1768, le 15 juin, il mit lui-même la main à la charrue. Laboure, laboure tant que tu voudras ; je te promets que tant que les choses resteront dans l’état où elles sont, l’épi de blé qui naîtra sous ta main royale ne nourrira pas tes paysans.

Seconde pièce. Du Commerce et de la Compagnie des Indes. Oh ! j’en ai déjà tant lu et tant parlé que j’en suis las ! Depuis que ces gens m’ont bien fait concevoir que la solution du problème était au-dessus de toute humaine capacité, et qu’il ne pouvait être résolu que par l’expérience, j’ai pris mon parti, et je dors là-dessus. Si les défenseurs de la liberté illimitée ont rencontré juste, tant mieux pour eux et pour nos neveux. S’ils se sont trompés, on jettera feu et flamme contre eux ; mais ou ils n’y seront plus, ou ils ne s’en soucieront guère s’ils y sont encore. Pour moi il y aura longtemps que j’aurai fait mes adieux au soleil, à la lune et aux étoiles. J’ai eu le malheur de voir mon extrait baptistaire ; j’ignorais mon âge, et je ne saurais vous dire quelle a été ma surprise de me trouver si vieux. Si vous savez le secret d’oublier son âge, apprenez-le-moi ; vous m’obligerez.

  1. Voyez ci-dessus p. 39.