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branches de cette science sur le cadavre. Il traitera des parties du corps humain, de leur structure, de leur connexion, de leurs fonctions, de leurs mouvements et du mécanisme par lequel ils s’exécutent.


DES DEUX PROFESSEURS D’INSTITUTIONS DE MÉDECINE.

Chacun de ces deux professeurs fera, dans l’espace de deux ans, un cours complet des institutions de médecine, c’est-à-dire que la première année il enseignera la physiologie et l’hygiène ; la seconde année la pathologie, la phylactique[1] et la thérapeutique générale.

Ces deux professeurs s’arrangeront entre eux de manière que chaque année l’un fasse son cours de physiologie, l’autre son cours de pathologie.


DU PROFESSEUR DE MATIÈRE MÉDICALE.

Ce professeur remplira ses leçons de l’histoire naturelle de chaque drogue ; il décrira les caractères particuliers qui la constituent dans son état le plus parfait, dans son état de médiocrité et dans son état défectueux. Il conviendrait même qu’il eût à sa disposition un droguier qui contînt des échantillons de chaque drogue sous ces états différents.

Il exposera la nature de chacune et les principes caractéristiques que l’analyse chimique y découvre.

Il indiquera les différentes préparations, manipulations qu’on lui fait subir avant de l’employer aux usages médicinaux ; les effets sensibles qu’elle a coutume de produire ; les cas particuliers où elle produit les effets les plus salutaires ; enfin les différentes préparations pharmaceutiques, officinales dans lesquelles on la fait entrer.

On appelle préparations officinales celles qui se préparent dans les boutiques. De ces préparations, le pharmacien abandonne les unes à la négligence de ses garçons, et celles-ci, mal faites, ne produisent plus l’effet qu’on en attend et tombent en désuétude. Il se charge lui-même, ou un premier garçon habile,

  1. Nous disons aujourd’hui « prophylactique » ou « prophylaxie. »