vos actions n’est pas également innocent. » Alors le vieillard, qui le tenait par l’oreille, lui rappelait toutes les erreurs de sa vie ; et, à chaque article, le jeune Mexicain s’inclinait, se frappait la poitrine, et demandait pardon… Là, madame la maréchale, mettez-vous pour un moment à la place du vieillard, et dites-moi ce que vous auriez fait ? Auriez-vous pris ce jeune insensé par les cheveux ; et vous seriez-vous complu à le traîner à toute éternité sur le rivage ?
En vérité, non.
Si un de ces six jolis enfants que vous avez, après s’être échappé de la maison paternelle et avoir fait force sottises, y revenait bien repentant ?
Moi, je courrais à sa rencontre ; je le serrerais entre mes bras, et je l’arroserais de mes larmes ; mais M. le maréchal son père ne prendrait pas la chose si doucement.
M. le maréchal n’est pas un tigre.
Il s’en faut bien.
Il se ferait peut-être un peu tirailler ; mais il pardonnerait.
Certainement.
Surtout s’il venait à considérer qu’avant de donner la naissance à cet enfant, il en savait toute la vie, et que le châtiment de ses fautes serait sans aucune utilité ni pour lui-même, ni pour le coupable, ni pour ses frères.
Le vieillard et M. le maréchal sont deux.
Vous voulez dire que M. le maréchal est meilleur que le vieillard ?