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RÉCAPITULATION.


SECTION II.


Page 420. — Comparer, c’est voir alternativement.

Ne serait-ce pas plutôt voir ensemble ?


CHAPITRE I.


de l’analogie des opinions de l’auteur avec celles de locke.


Page 43S. — L’esprit n’est que l’assemblage de nos idées ; les idées viennent par les sens ; donc l’esprit n’est qu’une acquisition.

Oui, une acquisition que tous ne sont pas en état de faire.

Ibid. — L’attribuer à l’organisation sans pouvoir nommer son organe, c’est rappeler les qualités occultes.

Peut-être. Mais on le nomme, c’est la tête.

Ibid. — L’expérience et l’histoire nous apprennent que l’esprit est indépendant de la plus ou moins grande finesse des sens.

Je ne sais jusqu’où cela est vrai.

Ibid. — Les hommes de constitution différente sont susceptibles des mêmes passions.

Cela est faux de tout côté. On ne se donne pas toutes les passions. On naît colère, on naît insensible, on naît brutal, on naît tendre, et les circonstances excitent ces passions dans l’homme, et quand elles seraient communes à tous les hommes ils ne les auraient point au même degré.

L’éducation fait beaucoup, mais ne fait ni ne peut tout faire. Ayez dix enfants à rendre discrets et prudents ; ils seront certainement tous moins indiscrets et moins imprudents que si l’on ne s’était pas appliqué à cultiver en eux cette vertu, mais il y en aura peut-être un ou deux sur qui l’éducation ne fera rien ou fort peu de chose.

Page 439. — Si l’esprit, le caractère et les passions des hommes dépendaient de l’inégale perfection de leurs organes, et