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Si le petit peuple perd la perspective effroyable de l’hôpital ou s’il la voit sans en être troublé, c’est qu’il est abruti.

Tout ce que l’auteur dit en éloge de la médiocrité sera démenti par tous ceux qui en éprouvent le malaise.


NOTES.


Page 252. — Ici l’auteur plaide la cause du divorce, mais un peu superficiellement.

Il n’a pas considéré qu’après le divorce les enfants ne peuvent guère demeurer soit à côté du père, soit à côté de la mère sans être malheureux.

La mort exécute ici le divorce. Si le survivant passe à de nouvelles noces, que deviennent les enfants du premier lit mêlés avec les enfants du second lit, sous un beau-père ou une belle-mère ? On le sait.

Le divorce qui restitue à deux époux la liberté de se remarier, exige donc que les enfants leur soient soustraits. Il exige donc des tuteurs.

Qui chargerez-vous, sans fâcheuse conséquence, de la tutelle des enfants ?

Rien de si difficile que de trouver de bons tuteurs. Le magistrat est le père de tous.

Faire du divorce le prix du mérite est une absurdité. Est-ce que le sot n’est pas aussi malheureux avec une mauvaise femme que l’homme du plus grand génie ? Est-ce que la jouissance n’amène pas le dégoût également pour tous ? Est-ce que tous les mariages ne sont pas indistinctement exposés aux incompatibilités de caractère qui font le supplice de deux époux ?


SECTION IX.


CHAPITRE II.


Page 263. — Lorsqu’une famille diminue, pourquoi ne céderait-elle pas partie de ses propriétés à des familles voisines et plus nombreuses ?

Pourquoi ? c’est que cette cession forcée disposant du fruit de mon industrie blesse le droit de propriété. C’est qu’elle