Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, I.djvu/9

Cette page a été validée par deux contributeurs.
AVERTISSEMENT






En acceptant la tâche de donner nos soins à cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Diderot, nous ne nous en sommes pas un seul instant dissimulé les difficultés. Nous ne savons si nous les avons surmontées de façon à satisfaire la généralité des lecteurs, mais nous nous croyons en droit de demander qu’on ne nous juge définitivement que sur l’ensemble de la publication et non sur un volume isolé.

La première des conditions qu’il nous fallait remplir consistait à assurer l’intégrité du texte, qu’on a parfois accusé Naigeon d’avoir altéré dans l’intérêt de ses opinions philosophiques propres. Nous avons comparé avec le plus grand soin l’édition de Naigeon avec les éditions originales et, toutes les fois que nous l’avons pu, avec les manuscrits ; et nous sommes sorti de ce travail de comparaison convaincu que Naigeon a été un éditeur consciencieux et honnête, et qu’il n’a pas dépassé les limites qui lui étaient assignées dans le mandat qu’il tenait de Diderot lui-même.

Nous devions ensuite, et cela était plus difficile, essayer de compléter l’œuvre du philosophe. Les trois seules éditions authentiques qui ont précédé la nôtre, celle de Naigeon en 1798, celle de Belin en 1818, celle de Brière en 1821, ont toutes apporté leur contingent à cette reconstitution d’un monument dont Diderot avait dédaigné de s’occuper de son vivant. Des suppléments partiels, quelques-uns fort importants, ont été donnés au public dans ces cinquante dernières années : notamment en 1830, par les libraires Sautelet et Paulin ; en 1856, par M. Walferdin ; en 1867, par M. Ch. Cournault ; la