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cinq et demi de large, et sur un peu plus d’un demi-pouce d’épais, dont les deux grandes surfaces opposées étaient divisées en petits carrés semblables à celui de l’abaque que je viens de décrire ; avec cette différence qu’ils n’étaient percés qu’en quelques endroits où des épingles étaient enfoncées jusqu’à la tête. Chaque surface représentait neuf petites tables arithmétiques de dix nombres chacune, et chacun de ces dix nombres était composé de cinq chiffres. La fig. 6 représente une de ces petites tables ; et voici les nombres qu’elle contenait :


9 4 0 8 4
2 4 1 8 6
4 1 7 9 2
5 4 2 8 4
6 3 9 6 8
7 1 8 8 0
7 8 5 6 8
8 4 3 5 8
8 9 4 6 4
9 4 0 3 0


Il est l’auteur d’un ouvrage très parfait dans son genre. Ce sont des Éléments d’algèbre[1], où l’on n’aperçoit qu’il était aveugle qu’à la singularité de certaines démonstrations qu’un homme qui voit n’eût peut-être pas rencontrées. C’est à lui qu’appartient la division du cube en six pyramides égales qui

  1. Ils ont été imprimés à Londres, en 1740, un an après la mort de Saunderson, aux frais de l’université de Cambridge. En 1756, de Joncourt en a donné la traduction, (Amsterdam, 2 vol. in-4o), augmentée de remarques. (Br.)