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placer au bas des pages que les notes absolument indispensables, notes dans lesquelles nous n’avons jamais discuté les sentiments ou les opinions de l’auteur, mais seulement consigné les renseignements biographiques, bibliographiques ou scientifiques nécessaires : des faits, pas de phrases.

Nous avons réservé notre travail d’ensemble sur Diderot et le groupe philosophique dont il faisait partie, et qu’il animait par sa puissante initiative, pour notre dernier volume. Il nous paraît que c’est la marche logique. Le commentateur et le lecteur peuvent alors parler plus à leur aise d’un sujet qu’ils viennent d’étudier en même temps. Le premier ne s’impose point, le second n’est pas étonné des appréciations qu’on lui présente, en en réservant les preuves pour plus tard. Une certaine familiarité s’est établie et l’on peut se dire alors bien des choses qu’on hésiterait à formuler au début d’une liaison. Ce qui suffit, en tête d’une publication du genre de celle-ci, c’est une bonne notice biographique sur le héros de la publication. Cette notice, on la trouvera ci-après. Nulle ne pouvait valoir les Mémoires de Mme de Vandeul sur son père. C’est une excellente présentation, et en supposant que nous eussions été plus complet, nous n’aurions pas été aussi touchant, aussi pénétré, aussi intimement ému.

Et maintenant, lecteur, que le premier pas est fait, que la glace est rompue, entreprenons ce long voyage sans nous inquiéter outre mesure de quelques écueils cachés, et tâchons d’arriver de conserve jusqu’au port.

J. Assézat.