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CHATEAU-L’HERMITAGE.

mune est actuellement réunie, pour le spirituel, à celle de Requeil.

Frère Adam Morin, prieur du Château-en-FHermitage (sic), fut l’un des membres de Tordre du clergé de la province, qui signèrent au procès-verbal d’examen de la coutume du Maine, le 8 août i5o8.

Un hermile du nom de S. Thibaut fonda, dans un temps fort éloigné mais qu’on ne précise pas, à peu de distance


forma dans les environs. Comme ce monticule appartient à la commune dont nous traitons, et à celle de S.-Ouen, nous faisons un article particulier de ce qui concerne cet établissement, sous le titre de saint thibaut, hermitage. (V. ce mot).

On voyait jadis, dans le chœur de l’église de Château-l’Hermilage, un tombeau, caché aujourd’hui par une boiserie, orné de sculptures et de peintures, représentant Marie de Bueil, épouse de Baudouin de Crenon, avec les armes réunies de ces deux époux ; celles de Crenon, de gueules, semées de fleurs de lis d’or, sans nombre. Les mêmes armoiries se retrouvaient dans l’église de Mansigné, où était la statue de Baudouin de Crenon, qui y était inhumé. Comme on ne sait point quels furent les fondateurs du prieuré de Château-rHermitage, il est permis de conjecturer que Marie de Bueil fut bienfaitrice, ou descendante des bienfaiteurs de cet établissement religieux.

La maison prieurale actuelle, reconstruite à la moderne, il y à 130 à 135 ans, est d’une magnificence qui étonne, eu égard à sa destination. Le pavillon de l’ouest, précédé d’une cour fermée par une grille en fer et par des fossés en maçonnerie, à laquelle vient aboutir une belle avenue, semble lui seul une superbe maison bourgeoise ; et l’on est tout surpris, quand arrivant de ce côté on n’a vu que cette partie, de découvrir la longue façade au sud, plus remarquable par son étendue que par son architecture, d’assez mauvais goàt. La multiplicité de ses ouvertures lui donne l’aspect d’une caserne ou d’un vaste attelier, destination qui lui conviendrait infiniment, et qui aurait l’avantage de vivifier le pays, en utilisant ses produits agricoles et en occupant les bras d’une partie de ses habitans peu aisés. De beaux jardins en terrasse régnent le long de celte façade, et dominent le vallon arrosé par le ruisseau du Pin ou des Hermites et par la rivière d’Aune. Cette vaste maison appar-