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CHÂTEAU-DU-LOIR.

Vendôme, Bloîs, Montrichard, Orléans, Tours, Saumur, Angers, Nantes, Bayonne, du Berry, etc. pour en faire des achats. Ce commerce, et la fabrication de ces toiles par conséquent, seraient pins considérables encore, si leur prix élevé ne les empêchait de soutenir la concurrence avec d’autres fabriques, ce qui nuit à leur exportation dans des départemens plus éloignés.

L’aune ancienne de Châleau-du-Loir équivaut à i mètre iq8 millimètres.

rout. et chem. La route royale n.° i58, de Tours à Caën, par le Mans ; celles départementales n. os et 9, allant l’une à Montoire et la seconde au Lude, traversent la commune en passant au chef-lien. Deux chemins principaux viennent aussi y aboutir, l’un du Grand-Lucé, l’autre de S.-Calais.

Le pont de Coëmon (voir cet article), construit sur le Loir, depuis trois ans, a donné lieu à l’établissement d’un péage si exhorbitant et si onéreux pour les habitans de Château-du-Loir, que c’est ici le lieu de consigner leurs justes récriminations. Coëmon, hameau de la commune de Vouvray, est une sorte de faubourg de Château du-Loir, au-delà duquel un grand nombre d’habitans de cette ville ont des propriétés rurales. Une partie des fonds nécessaires pour la construction de ce pont, avait été faite sous Napoléon, mais ne se trouva plus disponible, lorsque vint le moment de l’exécution, et ceux qu’on y a employés ( environ ^.00 mille francs), ont été fournis par des capitalistes qui reçoivent 6 pour % par an, du gouvernement, lequel perçoit lui-même le péage. Le taux en est énorme à tel point, qu’un propriétaire qui fait rendre ses denrées chez lui, pourra trouver ses revenus absorbés par les frais du péage ; qu’un moulin affermé de 6 à 7 cents francs, n’a obtenu qu’avec peine uu abonnement à 200 francs ; que plusieurs des voitures publiques du Mans à Tours, ont été forcées de cesser leur exploitation ; et que le roulage, lui-même, dont Château-du-Loir était un entrepôt important, a dû prendre une autre direction. Lt pourtant ce péage ruineux, contre lequel les habitans de Châleau-du-Loir réclament auprès des ministres et des chambres, ne donne que 18 mille francs de produits annuels. Dans cet état de choses, les habitans de Châleau-du-Loir se demandent si l’administration des ponts et chaussées a le droit d’imposer de telles charges à un pays qui ne Jui demandait rien, et qui d’ailleurs possédait à Coëmon un pont qui pouvait encore servir un grand nombre d’années ? le directeur général, dans le refus qu’il a fait de prendre en considération les justes plaintes des citoyens, a donné pour motif que le