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CHÂTEAU-DU-LOIR.

mois de juin 1800, une partie de son territoire fut dévasté par une inondation. Château-du-Loir est la patrie de Jacques Hallier, dominicain ; de Robert-lc-Maçon, qui devint chancelier de France ; de l’abbé le Maçon des Rabines, de Julien le Breton, Louis et Jean le Breton, et de Jacques Anger, écrivains ; et du célèbre sénéchal Guillaume-des-Roches, dit-on, ce qui ne nous paraît pas certain. C’est aussi la patrie de M. Rousseau, ancien député, conseiller à la cour de cassation. (Voir ces différens articles à la Biographie). Le P. Coiffeteau, qu’on a cru originaire de Château-du-Loir, paraît être né à Saint-Calais, où nous le portons.

Nous avons parlé, à l’article du canton, de l’esprit de sociabilité et d’union de ses habitans. Il tient sans doute à leur caractère aimable et gai, que retrace un usage chevaleresque qui s’est conservé jusqu’à notre époque. L’un des jours du carnaval, les jeunes gens de la ville montent à cheval et vont tirer la bague. Celui qui dans des courses au grandgalop la remporte trois fois, est proclamé roi. Il choisit une reine à laquelle ses compagnons, devenus ses sujets, s’empressent d’aller rendre hommage. La reine les en remercie en leur donnant un bal qui termine la fête ; et l’on a vu plus d’une fois, dit l’auteur du mémoire d’où nous tirons ce récit, M. le docteur Gendron, à qui nous devons une partie des élémens de cet article et de plusieurs autres, le roi de la bague chanter son triomphe en vers assez passables, et un heureux hymen succéder à cette royauté d’un instant.

hydrogr. La commune est arrosée par les petites rivières de Prélambert ou Profontevaut et d’Ire qui, venant de la forêt de Bersay, coulent du N. au S., se réunissent au IN. de la ville et vont se jeter dans le Loir, sous le nom de Queue de Doué ou de Due. Le ruisseau de Riablé, venant du N. E., se perd dans l’Ire, peu avant sa jonction, après un cours de 2. kil. 1/2 seulement. Moulins : de la Pontonnerie, du Château et du Temple, sur l’Ire ; le premier à tan, les deux autres à blé. Un quatrième, aussi à tan, dans l’ancienne cure de S.-Guingalois, ne marche plus.

géolog. Minéral. Sol montueux et coupé, formé de trois collines qui, venant du IN. O., du N. et du N. E., se réunissent avec le coteau qui, de l’E. à l’O., limite sur sa rive droite, le bassin du Loir. Terrain secondaire, offrant le calcaire crayeux grossier appelé Tufeau, et beaucoup de pierres cosse ou silex décomposés à sa superficie. ( V. l’article précédent).

Plant. rar. Nigella arvensis, lin. ; Lactuca virosa, lin.

cadastr. La superficie totale de la commune, de 867 hectares 47 ares, se divise de cette manière ; — Terres labou-