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CHÂTEAU-DU-LOIR.

roisses dépendaient, qui conlenait i3, g53 feux, payant 179, 603 liv. de taille, lorsque celle-ci se trouvait fixée à 2, o34, 20o liv. pour toute la généralité de Tours ; dans un siège royal d’élection, et une sénéchaussée, d’où rcssorlissaicnt 78 paroisses et dont les appels allaient au présidial du Mans, pour les cas présidiaux ; un grenier à sel où s’approvisionnaient 35 paroisses, qui consommait 32 muids de sel par an, dont le prix fut fixé à 6 liv. 5 s. le quintal, en 178g ; une maîtrise des eaux et forets ; une brigade de maréchaussée, composée d’un lieutenant du prévôt provincial du Mans, d’un assesseur, d’un exempt, et de six archers ; d’un gouvernement particulier, composé d’un gouverneur et d’un lieutenant de roi ; enfin, d’un hôtel-de-ville, ayant pour officiers un maire, un commissaire et un procureur de ville.

En 1790, un district avec un tribunal civil, furent établis à Château-du-Loir. Ce district se composait de 6 cantons et de 3g communes, lesquelles n’en forment plus que 35 actuellement, comprises dans les arrondissemens de la Flèche et de S.-Calais. Sa population était de 45 mille habitans, qui payaient 371, 561 liv. g s 6 s. d’impôts directs.

Vers la fin du ij. e siècle, un Hôtel-Dieu fut fondé à Château-du-Loir et doté par arrêt du Conseil des 20 janvier et 6 juillet i6g6, et 22 février 1697, ^ cs mens et revenus de plusieurs établissemens de charité, savoir : des maladreries de Mayet, de Kahard et de Tréhet ; des maladrerie et Maison-Dieu de la Chartre, qui en furent distraites en 1699 ; des aumôneries du Gué-de-la-Fcugère et de Dissay-sous-Courcillon. Cet établissement fut chargé, par l’acte d’union de la maladrerie de Rahard, de faire 3oo Jiv. de pension au prieur ; il recevait des enfans trouvés. Administré par six sœurs libres, avant la révolution, il est desservi actuellement par quatre sœurs d’Evron, un aumônier, deux médecins et un chirurgien. Cet hospice, qui entretient 24 lits, dans deux salles, avait 6, 226 liv. de revenu en 1789, 6, 166 fr. en i8o5, et a à-peu-près la même somme aujourd’hui. Le bienfaisant Jacques de la Motte, abbé de Saint-Prix ( voir son article à la Biogr.), fondateur du collège de Courdemanche, sa patrie, en dota un aussi, vers la fin du i6. e siècle, à Château-du-Loir : une maison et un assez vaste jardin faisaient partie de cette dotation ; il est transféré depuis la révolution, dans l’ancienne maison des Récollets, où deux professeurs dont l’un ayant le litre de principal, y enseignent le latin ; la ville leur donne chaque année une somme de six cents francs.

En 1798, la ville de Château-du-Loir fut victime d’un incendie qui consuma le quart de ses habitations ; et dans le