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CHÂTEAU-DU-LOIR.

populat. Portée à 435 feux dans les anciens états de l’éïeclion, la commune en compte 6g3 actuellement, qui comprennent i, 364 individus mâles, i, 520 femelles, total, a, 884 ; dont 42 5 dans la campagne. Si, ce dernier nombre déduit, on ajoute, à ce qui reste, la moitié de ce même nombre, pour celui des individus des faubourgs qui dépendent de Luceau et de Vouvray, la ville se trouvera contenir une population totale agglomérée d’environ 2, 670 individus. Il est fâcheux que l’opération cadastrale n’ait pas donné lieu à l’adoption de meilleures circonscriptions communales, qui eussent empêché les em, iétemens si désagréables qui ont lieu dans les parties agglomérées des villes et des bourgs, comme ici, à la Chartre, à la Ferté-Bernard, à Beaumont, à Milesse, et dans une infinité d’autres lieux.

Mouv. décenn. De i8o3 à 1812, inclusivement : mariages, 216 ; naissances, 620 ; décès, 740. — De i8i3 à 1822 : mar, 235 ; naiss., 656 ; déc., 740.

hist. ecclés. L’église actuelle, dédiée à S. Guingalois, est celle de l’ancienne paroisse du même nom ; une autre paroisse, dont l’église ne subsiste plus, avait pour patron S. Martin. S. Guingalois était un prieuré régulier, à la présentation de l’abbé de Marmoutier : le prieuré du Houx, à Jupilles, et celui de S Biaise ou de Jajolai, à Chahaignes, en dépendaient. En février 177 1, l’évêque du Mans, de Grimaldi, réunit à la paroisse de S. Guingalois, le faubourg de la Pitoulière, attenant à la ville de Château-du-Loir, qui appartenait à la commune de Luceau. S. Guingalois contenant une partie de la ville et d’où partaient les processions, était considéré comme la principale paroisse : elle s’étendait à une lieue dans la campagne, et on y comptait 1, 100 communians. La cure de S. Martin, qui n’en avait que 900, était à la présentation du chapitre cathédral de S.-Martin de Tours. Il existait un fief dépendant de cette dernière cure, connu sous le nom du Bois S.-Martin, formant actuellement un hameau, au N. E. de la commune, pour leqnel Pierre Bodineau rendait aveu en 1489. Une troisième église paroissiale, sous le vocable de S.-Laurent, fut donnée aux Récollets qui s’établirent dans cette ville, en 1616, avec la permission de l’évêque Charles de Beaumanoir, du consentement du prieur de S. Guingalois et des habitans. Sous le même épiscopat, en i63o, les religieuses bénédictines vinrent aussi fonder une communauté à Château-du-Loir, avec les mêmes permission et consentement. Une maison de Templiers, dont un moulin conserve le nom, y existait : elle fut

donnée à l’ordre de S.— Jean-de— Jérusalem, et devint un

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