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CHAPELLE-SAINT-REMY.

dant de TE. à l’O., passe au N. de l’église ; la seconde du N. au S., se dirige à TE. — Eglise à ouvertures cintrées, assez Lien décorée, ayant un autel à la romaine en pierre ; clocher en flèche. Cimetière entourant l’église, clos de murs bien entretenus. Le château de Courvarain, dit de Saint-Rémi, attenant au bourg, en fait le plus bel ornement.

populat. De i58 feux jadis, on en compte 246 aujourd’hui, comprenant 55 7 individus mâles, 576 femelles, total, 1, 1 33 ; dont ig5 dans le bourg. Le hameau du Gué-de-Bouis et celui dit Pays— Haut, contiennent 25 et 36 individus ; les autres sont peu importons.

Mouv. décenn. De i8o3 à 18 12, inclusivement : mariages, 89 ; naiss., 3t5 ; décès, 287. — De i8i3 à 1822 : mariag., 81 ; naiss., 34-3 ; décès, 297.

hist. ecclés. Église dédiée à S.-Remy. Deux assemblées 7 les dimanches les plus prochains du i. er octobre, fête de ce saint, et du 3 mai fête de l’Invention de la Sainte-Croix. La tradition rapporte ainsi l’origine de la seconde fête patronale de cette paroisse : un noble croisé, de la famille des Montmorency, revenant de la Terre-Sainte, en rapportait un morceau de la vraie croix sur laquelle expira le Sauveur du monde, lorsqu’arrivé dans ce lieu, il sentit une douleur très-vive dans la cuisse où se trouvait conservé, on ne sait comment, ce fragment précieux. Sa cuisse s’étant ouverte, et ayant laissé sortir le morceau de la vraie croix, il comprit qu’il le devait déposer dans la chapelle qui existait dans ce lieu, et où elle a toujours été depuis l’objet d’une pieuse vénération. La tradition ne s’arrête pas là sur l’histoire de ce noble croisé ; nous la terminerons à l’article lombron.

La cure de cette paroisse était à la présentation de l’abbé de S.-Vincent du Mans.

hist. féod. La seigneurie de paroisse, attachée au château de Courvarain ou peut-être Cour-Valin, appartenait à la famille Gaudin de la Chenardière, qui l’avait achetée de M. de la Grandière, ancien maire de Tours. Cette famille, plus connue aujourd’hui sous le nom de Saint-Remy, est encore en possession de cette propriété. En i4^9 ? Henri Gaudin, à cause de Jeanne de Blanchelande, sa femme, possédait la sergenlerie fayée ( fieffée) de Pont-de-Gênes. Les sergenteries fieffées étaient des fiefs donnés à la condition d’assister aux jugemens de la cour du seigneur : on les pouvait affermer, avec la permission du Roi. MM. de Saint — Remy sont descendans directs, du côté maternel, de notre célèbre poète Robert Garnier. — Fleuré, autre château, actuellement en ruines, était construit sur une motte formée des terres