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CHAPELLE-SAINT-AUBIN.

dont le fond est construit carrément et non en abside, uncr assez belle boiserie avec des stales. Deux bénitiers et les fonts en pierre et très-grossiers, témoignent de son antiquité. Clocher en flèche ; Cimetière hors et à l’E. du bourg, entouré de murs et fermé.

populat. De 72 feux autrefois, on en compte 109 actuellement, qui comprennent 24-7 individus mâles, 363 femelles, total, 610 ; dont 3i8 dans le bourg. Plusieurs hameaux, dont celui des Vignes, au N., contenant 3o à 36 individus.

Mouv. décenn. De i8o3 à 18 12, inclusivement : mariages, 33 ; naissances, i3o ; décès, 90. — De i8i3 à 1822 : mar., 54. ; naiss., i3i ; déc., 84 hist. ecclés. Eglise dédiée à S.-Aubin. Assemblée le second dimanche après Pasques, où le dimanche suivant, si elle se rencontre avec celle dite de Beaulieu, du Mans. — La cure, l’une des 4-o du chapitre de la cathédrale, était présentée par m i. H y avait, en outre, quatre chapelles attachées à cette église, celles de Grenoux, de Rebel-Chesneau, de S. te —Marçuerite-du-Tertre et de S. te —Marthe-Thévenard : cette dernière, valant 4°° uv * de revenu, avait été réunie à l’hôpital du Mans.

Aigilbert, évêque du Mans, de 680 à 710, fit bâtir dans ce lieu, qu’on dit se nommer alors Mentula, la Mue, un monastère en l’honneur de S.-Aubin, dans lequel il établit des religieuses sous la règle de S.— Benoît ; il leur donna pour directeur S.-Richmir ou Rimé : leur église est maintenant celle de la paroisse. Saint Rimé était voué d’un zèle bien ardent pour la fondation des monastères, ou d’un caractère bien inconstant. Après avoir bâti un couvent, des fonds paternels, à la Ville-aux-Dames, près Tours, sa patrie, il vint trouver l’évêque Aigilbert qui lui conferalapretrise.il alla ensuite fonder un oratoire et des cellules à la Flotte (v. ce mot), sur les bords du Loir, où depuis furent établis des Camaldules ; puis il s’établit de la même manière dans le bas Vendômois, au lieu qui porte son nom ; delà vint gouverner les religieuses de la chapelle S.-Aubin ; et retourna enfin dans ses celiules de Gondré, aux environs de Vendôme.

hist. féod. L’indigne éveque Sigefroy ( 960 — gg3), força son chapitre, sous de faux prétextes", à l’aliénation de la chapelle S.-Âubin, en faveur d’Albéric son bâtard : elle fut rendue plus tard au chapitre, par l’évêque Gervais ( io36 — io55), qui lui donna la seigneurie de paroisse, laquelle faisait partie de la baronnie de la Troche, qui appartenait également à ce chapitre.— Vers 1088, le comte du Maine, Hugues, reconnaît par une déclaration qu’il dépose sur l’autel de la ca-