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CHAMPAGNÉ.

membre du marquisat de Montfort. Elle était attachée au manoir de la Brctèchc, espèce de fort, ainsi que nous 1 avons dit, et passa d’un sieur Dorange à la maison de Murât. Un bordage nommé la Vieille-Cour, avait du en dépendre, comme le lieu où se recevaient les hommages, ou 1 on rendait la justice, etc. Les exécutions avaient lieu sans doute dans la Lande de la Justice, où les fourches patibulaires devaient être placées. — Outre le fief seigneurial, il y avait encore sur cette paroisse ceux de Malthe, du Prieure, d Auvour, dont le manoir est en Yvré-1’Evéque ; de la Lande, de la Gâchetière, de la Beuvetière, de Mirçon, du ttocher, de Briolay et de Yilliers.

On connaît peu l’histoire des seigneurs de Champagne, ce nom étant souvent confondu avec celui de Champagne, par nos annalistes. On voyait dans l’église les épitaphes de Jean et de Gabriel Mouray, d’un seigneur d’Auvour, de Marguerite de Vaulogier (ou Baulogier), dame de Champagne : les armes de celle-ci sont encore à la voûte de la chapelle latérale droite du chœur, appelée Chapelle des Seigneurs. — En i4ob, Jean de Baulogier (sic), rend aveu pour un moulin et nets es paroisses de Champaigné et de Changé : il ne parait pas certain que ce fut le fief paroissial qu’il possédât. Dans le 14 ou le i5. e siècle, Anne de Yilliers, fille de Guillaume de Villiers et de Jeanne de Mar, qui épousa Hardouin de Maille, prenait le titre de dame de Champagne. Villiers, gros hameau de la commune, était un fief alors, à ce qu’il parait, dont cette famille portait le nom. Ce fief aurait-il appartenu depuis à Guillaume Becket, qui, aux termes d’un aveu rendu au roi, par l’éveque de Savoisy, en i3g4, était tenu à une foi et hommage envers l’éveque du Mans, « à cause de la terre et appartenances de Yilliers ? » Cela est d’autant plus probable, qu’il doit une autre foi et un autre hommage « pour la terre » de Lourront, près le pont de Parence, » qui en sont peu éloignés. Dans le i6. e siècle, Jacques II de Maillé est seigneur de Bénehart et de Champagne : il était père de Jacques III, qui fut pendu à Yendôme, comme nous l’avons dit a l’article chahaignes.

hist. civ. « En i65 2, lors des troubles de la * ronde, le pont d*e Champagne, sur l’Huisne, fut rompu, ainsi que ceux de Pont-de-Gesnes et d’Yvré. » Ce pont, construit en pierres, est de i3 arches, de forme semi-ogive, pour la plupart. — En i6o3, Gilles Bétrix, curé de S.-Corneille, fonda à Champagne, un collège pour les garçons, dont il reste la maison, servant de salle pour la mairie. Les vicaires faisaient l’école, et avaient droit à la majeure partie des