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CHAHAIGNE.

Château-du-Loir, du diocèse du Mans et de l’élection de la Flèche. — Distances légales, 5, 31, et 45 kilomètres.

descript. Attenante à l’extrémité S. O. de la forêt de Bersai, elle est bornée au N., par S.-Pierre-du-Lorouer ; à l’E., par Lhomme ; au S., par le Loir, qui la sépare de Marçon ; à l’O., par Flée ; au N. O., par Thoiré-sur-Dinan. Sa forme est celle d’un pentamètre à côtés irréguliers, qui s’étend du N. N. E. au S. S. O. Diamètre central, dans ce sens, 6 kil. ; de l’E. à l’O., 4 kil. 1/2. — Joli bourg, situé sur un coteau, peu éloigné de la rive droite du Loir, formé d’une petite place traversée par une rue qui passe au N. de l’église, et qui s’étend de l’E. à l’O., au-delà de cette place. On remarque plusieurs jolies maisons dans le bourg. — Église du genre roman secondaire ; clocher en flèche hexagone. Cimetière clos de murs en partie, situé au N. du bourg.

populat. Comptée pour 820 feux jadis, elle est actuellement de 417, lesquels comprennent 826 individus mâles et 869 femelles ; total, 1695, dont 343 dans le bourg.

Mouv. décenn. De 1803 à 1812, inclusivement : mariages . 105 ; naissances, 363 ; décès, 369. — De 1813 à 1822 ; mar., 140 ; naiss., 343 ; déc., 242.

hist. ecclés. Église sous l’invocation de S.-Jean-Baptiste, dont la fête patronale avec assemblée, a lieu le 24 juin. — La cure était à la présentation du prieur de S.-Guingalois de Château-du-Loir. Le prieuré de Jajolai ou de S.-Blaise, détruit, dépendait aussi du prieuré de S.-Guingalois, et était, sans doute, la cure primitive. Il y existait une chapelle au château de Bénehart ; le seigneur de cette terre y présentait.

hist. féod. La Jaille, dont le château est peu éloigné du bourg de Chahaigne, au N., était le principal fief de la paroisse et relevait de la moyenne justice de Marçon. La terre de Bénehart, dont le manoir est à près de 3 kilom. au N. E., relevait du fief de la Jaille ; la seigneurie de paroisse paraît cependant avoir été attachée dès le 13.e siècle à la terre de Bénehart, En effet, Catherine, fille de Hardouin V, baron de Maillé, seigneur de Bénehart, qui fit le voyage de la Terre-Sainte avec S. Louis, en 1248, et de Jeanne de Beauçai, fille de Hugues-le-Grand, prend le titre de dame de Chahaigne. Cette terre passa dans la branche de Maillé-Brezé, dont était Hardouin de Maillé, seigneur de Ruillé et de Bénehart, par son mariage avec Anne de Villiers, dame de Champagne, fille de Guillaume de Villiers et de Jeanne de Mar, dame de Ruillé et de Bénehart. Il fut stipulé, lors de ce mariage, que les deniers de la dot d’Anne de Villiers, seraient employés au rachat de la terre de Béne-