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BRETTE.

homme ordinaire de la chambre du Roi. En 1632, Philippe de S-Hilaire prend, dans un aveu, le titre de sieur du Coudreau. En 1666 et 1681, Mathurin Taffu, secrétaire de la duchesse de Bourbon Montpensier, rend aveu pour la terre du Couldreau, paroisse de Breette, acquise de Nicole l’Espines, veuve de Georges Couleard, élu en l’élection du Mans ; enfin, en 1670, Mathurin Tastu, secrétaire des finances de Mademoiselle d’Orléans, rend également aveu pour les domaine et seigneurie de Couldreau, paroisse de Breete. Coudreau, auquel étaient attachés des fiefs très-étendus, est venu à la famille de Vanssay par le mariage de dame Armande Taffu, avec le sieur Charles-Pierre de Vanssay : il appartient aujourd’hui à leur fils, M. Charles de Vanssay qui l’habite. La maison formant un corps de bâtiment à la moderne, avec deux pavillons, est entourée de nombreuses plantations. La Ferrière, autre fief seigneurial, est située à l’extrémité O. de la commune. En 1668, Claude de Breslet, sieur de Posset, écuyer, rend aveu pour la terre de la Ferrière, paroisse de Brett, acquise de Jean Vasse, écuyer, sieur de Chères. Cette terre dont la maison est totalement insignifiante, est aujourd’hui la propriété de M. Guyton-Royau. Nous trouvons encore parmi les fiefs de cette commune, l’Epinardière qui n’est plus qu’une ferme actuellement. Le bordage de Sortouer, paroisse de Braïette, pour lequel Jean Seicheterre rend aveu en 1401 ; celui de Malausmo (sic), paroisse de Brette, alias Brehete, pour lequel également aveux rendus en 1400 et 1492, par Jean Bruneau ; enfin, en 1666 et 1670, Thomas Pousset, sieur de la Touche, bourgeois du Mans, rend aveu pour la terre seigneuriale de Champfeu, ensemble le fief de la Forest, tenus du Roi à foi et hommage lige, à cause de son comté du Maine. Le fief de la Forest était encore un démembrement de la terre de Belin, puisque, en 1455 et 1489, Jean d’Averton, écuyer, rend aveu pour la terre seigneuriale de Belin et de la Forest.

historiq. Trouillart, historien des comtes du Maine, se trompe en pensant que le Brie-serta, ainsi qu’il le nomme, où fut tué Robert-le-Fort, par les Normands et les Bretons, dans leur retraite du Mans, vers 867 ou 869, pouvait être Brette : il est plus naturel de croire, et cela paraît démontré aujourd’hui, que c’est à Brissarthe, passage sur la Sarthe, en Anjou, que cet événement eut lieu.

hist. civ. Le sieur Loiseau, cultivateur à Brette, est l’inventeur d’un moulin propre à battre la graine de trèfle. Voir la biographie.