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BOULOIRE.

est de 10 kilom. ; et de 7 kilom. de l’E. à l’O. Le bourg bâti sur le penchant S. E. d’un coteau, se trouve au centre de ces diamètres, et se compose d’une rue longeant la route du Mans à S.-Calais ; cette rue s’élargit à sa gauche et forme une petite place avec l’église et le château. Église fort simple voûtée en bois, à ouvertures à plein-cintre, excepté celle de la tour, formant la porte occidentale, qui est en ogive primitive ; la tour, de forme carrée, est surmontée d’un clocher en flèche menue et allongée. Cimetière clos de murs et de haies, au N. N. E. du bourg et y attenant. V. plus bas, au paragraphe antiquités, la description du château.

populat. De 257 feux autrefois, on en compte 350 aujourd’hui, qui se composent de 916 individus mâles et 99 femelles ; total, 1885 ; dont 700 dans le bourg et 162 dans le faubourg de Falaise, compris le Mont-Hubert, à 1 kil. au S. du bourg, sur la route de S.-Calais.

Mouv. décenn. De 1803 à 1812, inclusivement : mar., 146 ; naiss., 565 ; déc., 455. - De 1813 à 1822 : mar., 148 ; naiss., 615 ; déc., 394.

hist. ecclés. Église dédiée à S.-Georges et à S.-Mathieu, assemblées les dimanches les plus voisins de ces deux fêtes (23 mai et 21 septembre). Une troisième, peu suivie aujourd’hui, tenait le jour de S.-Sébastien, patron de la chapelle du cimetière. — La cure était à la présentation de l’abbé de S.-Calais qui, d’après le censif dressé en 1391, possédait dans la paroisse, outre ce patronage, plusieurs métairies, bordages, bois, étangs, etc. ; notamment la métairie de la Guimaudière où il avait justice, ainsi que dans la forêt de Bois-Gaudin et dans les autres métairies, avec droit de haute-vanerie (droit de pêche). Les dixmes qu’il y percevait, soit en entier, soit par portions avec les seigneurs de fiefs et le curé, consistaient en grains, pailles, vins, marc des vins et charrois. Le curé de Bouloire devait au dit abbé, dix sous par chacun an « pour la portion des oblations et des aigneaux que ledit abbé soûlait (pouvait) prendre en ladite paroisse, et les doit payer à Pentecoste, à peine de 5 sols chaque jour, le terme passé, que ledit abbé pourroit prendre et avoir de principal. » C’est un demi par jour d’intérêt !!! — Une chapelle située dans les bois des Guérets a été détruite, ainsi que celle du fief de la Vassorerie. Voyez plus bas, histoire féodale et histoire civile. Les seigneurs de Saint-Calais, soit comme suzerains, soit comme bienfaiteurs, ce qui paraît plus probable, avaient des droits sur la cure de Bouloire. On lit dans l’aveu de cette châtellenie, rendu le 21 octobre 1465 : « Le curé de Boulouère tient de moi en garde et au divin