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BONNÉTABLE.

cipal de cette terre, qui fut augmentée, en 1753, par l’aquisition que fit le duc de Chevreuse, de celle de S.-Georgcs-du-Rosai. Beaufay, Champaissant, S.-Georges-du-Rosai, étaient des membres de cette baronnie, relevant du comté du Maine, et dont la juridiction s’étendait sur 15 paroisses ; cette juridiction était exercée par un bailli, un procureur fiscal et un greffier ; elle ressortissait au presidial du Mans. Une partie de la paroisse dépendait du bailliage de la Bosse de la baronnie de la Ferlé-Bernard ; plus tard, du bailliage de cette ville, après l’ordonnance de Roussillon, de 1573.

En 1394 et 1406, Philippe de Harcourt, chevalier, rend aveu pour la terre seigneuriale de Bonnestable ; Jean de Couesmes, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, rend un semblable aveu en 1573 ; et Charles-Philippe d’Albret, duc de Luynes et de Chevreuse, et son épouse Louise-Léontine-Jacqueline de Bourbon, légataire universelle de Marie d’Orléans, duchesse de Nemours, rendent aveu de la baronnie de Bonnestable, en 1720 et 1721. Un ancien titre fait connaître que la comtesse de Soissons dame de Bonnestable, exerçait un droit de chauffage dans la forêt de Perseigne. — Dans le 12.e siècle, les seigneurs de la Ferté et de Malestable, fondèrent l’abbaye de Halais ; et ceux de Montfort et de Malestable, celle du Gué-de-Launai. Voir ces deux mots.

On trouve dans les archives du château de Bonnétable, où nous avons puisé les renseignemens qui précèdent, grâce à la complaisance de M. Livet, régisseur, deux lettres adressées, l’une, par Henri IV, au Prince de Conti, le 18 mai 1593. C’est une circulaire adressée à tous les princes, prélats et notables du royaume, pour les prévenir de la convocation à Meaux des évêques et docteurs, à l’effet de recevoir d’eux les instructions propres à amener sa conversion ; il invite le prince de Conti à s’y trouver. Nous donnons cette pièce intéressante au précis historique. L’autre lettre est de Henri III, adressée au même prince, la voici : « Mon cousin, j’ay reçu votre lettre du 29.e jour d'août dernier passé que Bonniau m’a baillée, sur laquelle je vous respondray quant à la requeste que me faittes, touchant l’évesché de Bayeux duquel celluy qui s’en trouve à préset pourveu l’a esté en vostre faveur, que quant il viendra à vacquer par son trespas j’aurai en cela bonne souvenance de vous pour en grattifier tel personnaige capable que me vouldrez présenter à cet effet, sans qu’il soit besoing de l’expédition du brevet de… que me demandez. Et sur ce faisant fin, je supplieray le créateur, mon