Maimbier. Dans le 14.e siècle, il était aux seigneurs de Sablé de la maison de Craon, et passa, après plusieurs intermédiaires, à une branche de celle de Laval, qui en prit son surnom de Bois-Dauphin, dont le maréchal de ce nom, célèbre dans l’histoire de la province du Maine. (Voir l’article précigné.) Détruit pendant la révolution, il ne reste plus rien de cet ancien édifice qui puisse donner une juste idée de ce qu’il fut jadis : son parc clos de murs, situé dans un site agréable, présente encore un aspect imposant. — On lisait sur une vaste cheminée de la principale salle de ce château, l’inscription suivante, en gros caractères, attribuée au maréchal de Bois-Dauphin (voir la Biographie), et qui contrastait singulièrement avec l’état et les mœurs de son auteur :
ad magnates sicut ad ignem,
nec prope nec longe.
« Il ne faut approcher des grands, comme du feu, ni de trop près ni de trop loin. »
BOISNE, clos de terre situé dans la première des communes de ce département du nom d’Assé, et qui lui donne son surnom. Voir assé-le-boisne.
BOISSÉ-LE-SEC ; voir boessé-le-sec.
BOISSELIÈRE, Busiacum, Buxiacum, Buxidum, hameau près duquel Lonegesile ou S. Longis, fonda, dans le 7.e siècle, un monastère qui devint ensuite une paroisse de son nom, dans les environs de Mamers. Voyez l’article saint-longis.
BOISTERIE, ruisseau, le même que le Boëserard.
BONLIEU, abbaye de filles de l’ordre de Cîteaux, dans la paroisse de Bannes, de l’élection et à 3 kil. 1/2 au S. E. de Château-du-Loir, sur la rive gauche de la rivière de ce dernier nom. Guillaume des Roches, sénéchal de Touraine, d’Anjou et du Maine, seigneur de la Roche-au-Moine, de Sablé, à cause de sa femme ; de Mayet et de Château-du-Loir, d’abord par transaction avec la reine Bérengère, ensuite par les dons que lui en firent successivement Jean-sans-Terre et Philippe-Auguste, fonda cette abbaye, conjointement avec Marguerite de Sablé son épouse, et leurs filles Jeanne, mariée à Amauri de Craon, et Clémence, veuve de Thibaud, comte de Blois et de Chartres, au mois de mai 1219, dans un lieu nommé Boutigni, Botegneio. Guillaume des Roches étant mort en 1222, ses obsèques eurent lieu au mois de juillet, dans l’abbaye de Bonlieu ; les évêques
