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BESSÉ.

cadrans, auteur de celui de Bessé et de celui qui est à l’un des piliers de l’église de Saint-Calais.

hist. féod. La seigneurie de paroisse était annexée à la terre de Courtenvaux, érigée en marquisat en 1609, qui appartient aujourd’hui à M. le comte de Montesquiou-Fézensac, pair de France, du chef de son épouse, de la maison le Tellier. Voir l’article Courtenvaux et la Biographie. Plusieurs autres fiefs existaient dans la paroisse, savoir : la Cour de Bessé, qui a dû donner la seigneurie de paroisse à Courtenvaux ; la Massuère ; la Crapaudière, la Vieillerie, etc. L’Abbaye de S.-Calais et son Abbé avaient un grand nombre de cens, rentes, dixmes, droits de haute vanerie (voierie), etc., à Bessé, sur les terres de Vauniant, la Roche, la Vieillerie, etc., etc. « Item, ledit Abbé a en ladite paroisse, manoir appelé Romigny alors Vaurivault, et la métairie de l’Hôtel, etc., etc. »( Cens. de l’Abb. de S.-Cal ) Une partie de ces objets leur venaient d’un échange avec les moines de Grandmont.

hist. civ. Un collège fondé à Bessé, fut réuni à la chapelle de Courtenvaux, dont le titulaire était chargé de faire l’école : son revenu n’était que de 50 livres. Une maison de charité tenue par trois sœurs de S.-Lazare, fondée par les seigneurs de Courtenvaux de la maison le Tellier, dotée de 1098 livres de rente, ne possédait plus que 341 fr. en 1805. M. le comte de Montesquiou y a établi un hospice le 14 septembre 1826, desservi par trois sœurs d’Evron, qui font l’école aux jeunes filles ; ses revenus sont actuellement de 859 fr. — Vers 1812, M. Legrand, curé de Bessé, fonda des prix annuels au collège de S.-Calais.

On trouvera dans la Biographie une notice sur Elie Savatier, fondateur de la fabrique de cotonnades, qui fait la prospérité du pays ; et une autre sur Ch. Bourgoin, aussi fondateur de la manufacture de bougies. (V. plus bas).

hydrogr. La commune est arrosée par les rivières de Braye et d’Anille qui font leur jonction au N. E. du bourg ; par les ruisseaux de Livonnière et du Chêne, venant de l’O., et se jetant dans la Braye, assez loin au S. ; et par celui de Bonneuil, venant aussi de l’O., et se rendant dans la même rivière en passant dans le bourg. — Moulins : de la Ville, à trèfle, sur le Bonneuil ; d’Aigrefain, à 2 roues ; de la Roche ou de la Motte ; Barbier, sur la Braye ; celui de la Roche, à papier ; les 2 autres à blé.

géolog. Minéral. Le vallon de la Braye et les coteaux qui le bornent à l’O. et à l’E., appartiennent aux terrains secondaires, et offrent le tuffau en exploitation, la marne, des