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BEAULIEU.

comm. agric. Exportation d’une portion des grains produits ; cidre, vin ; porcs gras, menues denrées.

comm. industr. Quelques métiers pour la fabrication de toiles de commande, pour les habitans.

march. fréq. Bonnétable, Ballon, Montfort.

rout. et chem. Seulement des chemins vicinaux, d’assez facile exploitation.

habit. et lieux remarq. Pambour, maison bourgeoise à M. Espaulart, conseiller de préfecture ; le Plessis, la Blanchardière, la Huperie, S. t-Cher, les Landes, la Sasserie, le Léard, la Loge, toutes maisons bourgeoises, plus ou moins bien entretenues, et à la plupart desquelles des fermes sont attachées. Belébat, la Vieuville, Ville-neuve, sont à peu près les seuls noms qui offrent quelques traces d’anciens établissemens disparus.

établiss. publ. Mairie, succursale, résidence de notaire, chef-lieu de perception, débit de tabac ; deux instituteurs primaires pour les garçons.

BEAUGÉ, (Tertre et rues de), voyez Baugé.

BEAUJAN, Voyez pour ce mot, quelquefois écrit ainsi, celui Banjan.

BEAULIEU-LÈS-LE-MANS, Abbaye d’hommes, de l’ordre des chanoines réguliers de S.-Augustin, fondée en 1114 selon quelques auteurs, en 1120 suivant d’autres, par Bernard, baron de Sillé-le-Guillaume, dans une prairie appelée Luceau, sur la rive droite de la Sarthe, dans l’ancienne paroisse de la Magdelaine du Mans, dont ces chanoines étaient curés ; cette abbaye porta aussi les noms de Luceau et de N.-D. du Parc. Bernard de Sillé assigna pour cette fondation plusieurs terres libres et allodiales, avec la permission du chapitre du Mans, qui possédait le terrain sur lequel on établissait cette abbaye : les fils de Bernard ratifièrent la fondation, à laquelle consentirent le comte du Maine Foulques et la comtesse Eremberge son épouse, qui donnèrent pour ajouter à cette fondation, la seigneurie de S.-Fraimbauld-sur-Pisse, dans le Passais, franche et quitte de toutes redevances. — Philippe, archidiacre et chanoine de l’Église du Mans, fils d’un seigneur manceau nommé Gauderit ou Waldrit, fit don de 84 onces d’or et de 38 marcs d’argent (environ 10 mille fr. de notre monnaie, mais qui avaient une valeur relative bien plus considérable alors), ainsi que du fief de la Motte-Saunière, pour bâtir le monastère ; et Foulques Riboulé, seigneur d’Assé, contribua aussi à cette fondation. — L’abbaye de Beaulieu a eu 21 abbés