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BAZOUGES.

seigneur de ce dernier nom ; et celle de S.te-Barbe de Marigné, dont le seigneur de la Barbée était présentateur. Aujourd’hui deux chapelles ou oratoires sont autorisés à la Barbée et à la terre d’Ambrières. — Fête patronale ou Assemblée le dimanche qui suit le 29 juin, fête de S. Pierre et S. Paul. — On observe dans cette commune plusieurs maisons construites sur ses limites, de manière à ce que les bâtimens se trouvassent sur le territoire de deux paroisses. Cette disposition était un acte de piété, afin d’obtenir le passage par sa maison des processions de deux paroisses lors de celles de S.-Marc, des Rogations, etc.

hist. féod. Bazouges était une châtellenie relevant de la seigneurie de la Flèche ; on voit par ce qui suit, qu’elle avait le titre de baronnie assez anciennement. — Brandelis de Champagne, V.e du nom, baron de Bazouges, sénéchal d’Anjou et du Maine, était fils de Pierre de Champagne, sire de Pescheseul et baron de Parcé, qui fut fait vice-roi de Naples, maréchal et chevalier du Croissant par le roi René, duc d’Anjou : Brandelis vivait vers le milieu du 15.e siècle. Il n’épousa point sa cousine, Anne de Champagne, comme le dit Ménage, et celle-ci ne put par conséquent lui apporter par mariage les terres de la Suze, Loupelande, Coulans et Briolé : ce fut Magdeleine de Champagne, qui, s’étant mariée à René de Laval, lequel avait dissipé sa dot, reprit ses droits en 1414, obtint ces terres en remploi de dot, et les légua à Brandelis son cousin.

On connaît dès le 11.e siècle, un Hugues et un Albéric de Bazouges, Hugo et Albericus de Basilicis, qui signent comme témoins, une donation faite par une dame de Durtal. — En 1414, le duc d’Alençon, faisant aveu au duc d’Anjou, pour sa baronnie de la Flèche, comprend dans ledit aveu les seigneuries de Bazouges et de la Barbée. — 1509, Transaction entre D.lle Jacquette du Pié-du-Fou (de la maison de Durtal), veuve de messire Joachim Girard, seigneur de Bazouges et messire Jean de Belleville, seigneur dudit lieu de Belleville. — 1668, 1670. Gédéon l’Enfant, chevalier, sieur du Bois-Moreau, et Suzanne Poitevin, son épouse, v.e de Philippe de la Vayrie, chevalier, gentilhomme ord. de la Chambre, font aveu des château, terre et seigneurie de Bazouges, délaissés à ladite v.e par son premier mari, laquelle terre appartenait en 1455 à Robert Sarrazin, chevalier. Relèvent d’eux : Mathurin le Feron, sieur de la Barbée ; Jacq. Gaultier, sieur de Fontaines, écuyers ; et cinq autres chevaliers et écuyers (Noms féodaux.) — Dans ces derniers temps, la terre et seigneurie de Bazouges fut acquise