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BARBÉE.

clocher est éloigné de 2 kil. 8h., à l’O. N. O, de celui de Dissay. La cure de Bannes était à la présentation de l'Evêque du Mans et la seigneurie de paroisse appartenait à son Chapitre. En 1256, Geoffroi de Verneuil, homme d’armes, qui était seigneur de Bannes et de Montabon, vendit les dîmes de ces deux paroisses : celle qu’il possédait à Bannes ne consistait que dans le tiers de celles qui s’y percevaient. En 1219, Guillaume des Roches, sénéchal d’Anjou, de Touraine et du Maine, fonda à Bannes l’abbaye de Bonlieu, pour des filles de l’ordre de Cîteaux. Voir les articles bonlieu et dissay-sous-courcillon.

BARBE-D’ORGE, ruisseau qui prend sa source aux étangs de la Leverie, en S.-Jean-des-Echelles, et son nom à la ferme de Barbe-d’Orge, où il reçoit trois autres ruisseaux venant de Lamnay, qui, formant comme un épi, ont pu donner lieu à ce nom ; coule de l’E. à l’O. S. O. ; arrose S.-Jean, Villaines-la-Gonais et Sceaux, et réuni à celui de Queune, se jette dans l’Huisne à 12 hectom. au N. de Sceaux, Cours 9 kilom. ; sans moulins.

BARBÉE (la), château de construction moderne, appartenant par acquisition à M. le baron de la Bouillerie, pair de France, intendant de la maison du Roi, etc., ainsi que le moulin du même nom, qui en était une dépendance féodale autrefois. Distant de 14 hect. au S. O. du bourg de Bazouges (v. ce mot), de la commune de laquelle il dépend, de 8 kil. 1/2 de la Flèche, et situé sur la rive droite du Loir ; il est entouré de magnifiques avenues, dont une conduit à la route royale de Paris à Nantes. On voit encore dans une île du Loir, en face de ce château, d’anciennes constructions qu’on ne sait trop à quel temps rapporter. — La seigneurie de la Barbée, située en Anjou, relevait en partie de celle de Durtal, et en partie de la Flèche, puisqu’elle se trouve comprise dans l’aveu que fait le duc d’Alençon au duc d’Anjou, en 1412, pour sa baronnie de la Flèche. Elle passa par succession d’Isabeau de Bourbon, comtesse de Vendôme, à Jean de Bourbon son frère, comte de la Marche et de Castres qui la vendit en 1379 à N. de la Roche-Abilau ; elle fut possédée depuis, et pendant long-temps, par la maison de Montalais, d’où elle passa, dans le 16e siècle, à Geoffroi de Dureil. Jean de Dureil, seigneur de la Barbée, eût part à la victoire que remportèrent les Français, commandés par le duc de Nemours, sur les Italiens et les Espagnols, à la bataille de Ravenne, en 1512 ; suivit François l.er en Piémont, vers 1515, et s’y distingua sous ses yeux. — En