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AVÉZÉ.

nom, dans la direction de l’E. au N. O., se perd dans la même rivière, au-dessous de la ferme de la Mouchetière, après un cours de 4 k. 1/2. Etang de Jaux, déjà cité.

Moulin d’Avézé, sur l’Huisne, à 2 roues et à blé.

géolog. Le vallon de l’Huisne, de 2 à 3 k. de largeur, est dominé par deux coteaux au N. O. et au S. O., boisés, surtout le premier ; ayant jusqu’à 100 mètres d’élévation. On l’apperçoit, lorsque venant de Paris, par la grande route qui conduit à Nantes, on quitte les bois qui l’ont masque depuis Nogent-le-Rotrou ; « on le découvre de nouveau, pour ne plus le perdre de vue, du haut de la côte de Queune ou de Maroisse, que l’on va descendre, et d’où l’on remarque sur l’autre rive le village du Theil, dépendant de l’Orne, ensuite le château de la Proûterie, celui de Beauvais, en Ceton, et à une lieue en face le village d’Avézé, que la route va longer à droite. On est dans la partie la plus agréable de la route, depuis Versailles jusqu’au Mans ; l’on découvre, du haut de la même côte, le territoire de la Ferté-Bernard, ou le Pays Fertois (l’entrée du département de la Sarthe, de ce côté) qui se présente sous un aspect ravissant. On voit se développer la vallée large, belle et verdoyante de l’Huisne ; des coteaux rians et sinueux se dessinent sur la rive opposée, et les campagnes qu’on traverse sont elles-mêmes aussi riches que gracieuses. C’est au milieu de ce joli paysage qu’est située la petite ville de la Ferté-Bernard.... » Vaysse de Villiers, Itinér. descrip. L’auteur de cette description a bien rendu, mais n’a pas surchargé le tableau : il n’a été que l’écho de tous les voyageurs, que vingt fois nous-même avons vu s’extasier à l’aspect de ce charmant paysage. Nous avons visité celui de Montlignon, dans la vallée de Montmorency, que l’on cite comme une autre vallée de Tempé, et son aspect n’a fait que nous rappeler le paysage dont on vient de lire la description, moins les belles et agréables prairies de l’Huisne, qui manquent à Montlignon.

Terrain secondaire, dont le calcaire à bâtir et le grès forment les roches au S. E. ; le calcaire coquiller au N. O.

hist. natur. Minéral. Calcaire grossier à bâtir, et grès déjà cités ; marnes blanche et grise, dans le vallon ou au bas des côtes seulement, et dans lesquelles on rencontre des débris de coquillages ; argile à brique ; sables quartzeux, etc. Coquilles fossiles, comme à l’article Souvigné-sur-Même, auquel nous renvoyons.

cadastr. La superficie de la commune est de 2,083 hect., 3 ares, 56 cent., divisés ainsi qu’il suit :