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AVÉZÉ.

388 ; déc., 372. — De 1813 à 1822 : mar., 96 ; naiss., 359 ; déc., 245.

hist. eccl. L’église, dédiée à S. Pierre et S. Paul ; assemblée principale, qui tenait le mardi de Pasques, portée depuis quelques années au dimanche d’après la Quasimodo : celle de la S. Pierre nulle.

La cure, ancien prieuré de l’abbaye de S.-Aubin d’Angers, était à la présentation de l’abbé. L’évêque Mainard, qui siégea au Mans, de 950 à 970, donna cette cure à son chapitre. On ne dit point comment elle passa depuis à l’abbaye de S.-Aubin.

En 1445, Nicolas Bellème, docteur en théologie, fonda à Avézé une prestimonie de son nom, pour l’établissement d’une première messe les dimanches et fêtes. Le prêtre qui en était pourvu, devait y résider, et aider le curé dans toutes ses fonctions. La commune étant assez forte en population, on accorde encore aujourd’hui un vicaire au curé-desservant.

La dame Marguerite du Crochet, femme d’Alcibiade de Courcelles, seigneur de la Proûterie, fonda en 1637, une confrairie du Rosaire dans l’église d’Avézé.

hist. féod. La seigneurie de paroisse était un membre de la baronnie de la Ferté-Bernard : elle appartenait, comme cette baronnie, à la maison de Richelieu, depuis 1641. Voir l’art. Ferté-bernard. Il existait plusieurs autres fiefs dans la paroisse ; celui de la Proûterie, celui des Seilleries ; le fief de la Pelice, dont le chef-lieu était en Cherreau ; Glaye, dont les terres et le château ont été réunis à Ceton (Orne), depuis une vingtaine d’années.

La majeure partie de la paroisse formait, avec celle de Cherreau et de Souvigné, un baillage de la châtellenie de la Plesse, en Cherreau, dépendant de la baronnie de la Ferté. Le surplus, composé de 13 feux, situés à l’extrémité N. O., appelé Ressort de Ravine, du ruisseau de ce nom, dépendait de l’élection de Mortagne, dans le Haut-Perche. Suivant des mémoires anciens, qui parlent d’Avézé, la mesure de l’arpent des prairies de cette paroisse, différait de moitié, en plus, suivant les uns, en moins, suivant les autres, de celui des prairies de Souvigné, qui, dans le premier cas aurait été de 60 perches, de 120 dans le second. Il est possible que cette différence n’eut lieu que pour la partie du ressort de Ravine : c’est une conjecture sur laquelle nous n’oserions rien affirmer.

Le château de la Proûterie, dans une situation charmante, sur le coteau N., à 2 k. 6 h. du bourg, domine le vallon de l’Huisne jusqu’à la Ferté, au S. ; et jusqu’à Nogent-le-Rotrou,