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AVESNE.

Le bourg, d’un aspect tout-à-fait champêtre, et n’ayant l’air que de la cour d’une grande ferme, est situé presque à l’extrémité S. S. E. de la commune ; il forme une ligne circulaire de maisons, assez distantes les unes des autres, qui s’étend autour de l’église au S., à l’O. et au N. L’église, très-petite, n’a rien de remarquable que les vitraux de la croisée placée au fond de l’abside, ou extrémité E. du chœur, représentant la réunion des apôtres, tableau bien conservé. Clocher en flèche très-peu élevée ; cimetière entourant l’église, en partie clos de murs, et de haies pour le surplus.

populat. De 74 feux autrefois, elle en compte 102 aujourd’hui, qui se composent de 294 indiv. mâl., et de 300 fem. ; total, 594, dont 109 dans le bourg.

Mouv. décenn. De 1803 à 1812, inclus. : mar., 35 ; naiss., 179 ; déc., 148. — De 1813 à 1822 : mar., 42 ; naiss., 206 ; déc., 96.

hist. eccl. L’église est dédiée à S.-Jean-Baptiste et à la Vierge. Assemblée le 24 juin.

La cure d’Avesne, érigée en vicariat perpétuel, par un décret consigné aux 27.e et 28.e registres des insinuations ecclésiastiques, était à la présentation de l’abbé de S.-Vincent du Mans, ainsi que le prieuré, qui dépendait de la même abbaye.

Il y avait autrefois, dans une partie de la paroisse, 150 communians et dans une autre 130, qui étaient alternativement d’Avesne et de Marolles, ce que l’on appelait être en tourne : ces deux parties de la parroisse se nommaient les communaux.

Aujourd’hui, les communes de Nauvay et de Peray, sont réunies à celle-ci pour le spirituel. L’ancien curé de Peray est vicaire à vie seulement ; il n’y a plus de prêtre à Nauvay.

hist. féod. La seigneurie de paroisse appartenait à l’abbaye de Ste.- Geneviève de Paris.

Sous l’épiscopat de Guillaume Passavent, qui siégea au Mans de 1145 à 1187, Guillaume de Cormes et sa femme, donnèrent à cet évêque la 3.e partie des dîmes et les 2 tiers de toutes les prémices qu’ils étaient fondés de prendre dans la paroisse d’Avesne, avec le droit de patronage ; l’évêque céda de suite ce don au chapitre de son église. Le tout fut ratifié par les enfans dudit Guillaume de Cormes, et agréé par Henri II, roi d’Angleterre, comte du Maine, qui fit expédier les lettres de vérification au Mans, en présence de Geoffroy son fils, duc de Bretagne à cause de Constance sa femme ; de Guillaume de Manneville, son chancelier ; d’E-