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AUVERS-LE-HAMON.

ici, où il n’y ait une compagnie de chouans, et dans les environs, tant du Mans que de Laval et autres.

Nous avons eu la semaine dernière une affaire sérieuse contre les bleus : le feu a duré quatre heures. Il y a eu de la perte des deux côtés ; les républicains n’ont pas lieu de se louer beaucoup de cette fusillade. »

Le capitaine Armand ne tarda pas lui-même à succomber, dans une de ces fréquentes rencontres : il fut tué sur le territoire d’Auvers.

François Menault, prieur régulier d’Auvers, fonda en 1516 un collège, dont la dotation fut augmentée des libéralités successives de Claude Dugué et de Jean Charruau, prêtres ; de Mathurin Pèlerin, de François Barbier, principal ; et de P. Péan de la Morinière. L’instituteur, chargé d’enseigner gratuitement les lettres, les humanités et la religion, aux indigens, devait être prêtre, roturier et né dans la paroisse. La dotation première, de 750 liv., servit à l’achat d’un domaine rural. Il ne reste plus de cette fondation qu’une rente de 135 fr. sur l’état.

En 1745, une école de charité pour les filles fut créée, au moyen du legs fait par la dame Renée-Charlotte de Barenton, le 15 avril 1716, d’une rente de 200 fr., des intérêts courus depuis la mort de cette dame, et d’une partie de l’indemnité à laquelle furent condamnés ses héritiers, pour les frais occasionnés par leur refus de délivrance de legs. Cette école qui devait être tenue par deux veuves ou par deux sœurs, fut confiée à celles de la Chapelle-au-Riboul. A l’époque de la révolution, elle possédait 850 liv. de rente, dont il ne reste aujourd’hui que 210 fr., sur l’état. Trois sœurs du même ordre, établi actuellement à Evron, tiennent cette école, et sont de plus chargées de l’administration des secours à domicile ; elles sont logées dans une maison appartenant à la commune, et qui paraît être un ancien don non aliéné. Le bureau de charité d’Auvers a en outre l’administration d’une rente d’environ 100 fr., produit de la donation d’un champ, faite au profit des pauvres, depuis quelques années.

antiq. On croit généralement qu’Auvers faisait partie de la petite nation des Arviens, dont le chef-lieu, connu encore sous le nom de Cité, se trouve à S.-Pierre-d’Erve, et n’est éloigné que de 12 kilom. au N. N. O. d’Auvers. Nous avons dit à l’article Arviens ce qui nous paraît devoir être compris, du territoire de la Sarthe, dans celui de cet ancien peuple Gaulois.

hydrogr. La commune est arrosée, dans sa partie O. et dans son centre, du N. E. au S. par la rivière de Vaige,