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ASSÉ-LE-RIBOUL.

armoiries fut, plus nouvellement, celle des seigneurs d’Auvers-sous-Montfaucon, qui sont sortis de cette maison et probablement de la branche du premier des trois dénommés ci-dessus.

L’évêque Geoffroi d’Assé, qui siégea au Mans, de 1269 à 1277, était de cette famille.

En 1222, le roi Philippe- Auguste, acquit le château d’Assé et la forêt de Bourse, par échange contre la baronnie d’Ecouché, située dans le voisinage d’Argentan : il réunit cette acquisition au comté d’Alençon.

Assé-le-Riboul était compris dans la mouvance de la Flèche , comme on le voit par un aveu fait en 1414, par le duc d’Alençon, au duc d’Anjou, pour sa baronnie de la Flèche.

La seigneurie de paroisse appartenait, lors de la révolution, à la maison de Tessé, comme étant alors une dépendance de la baronnie de Lavardin, à laquelle elle fut réunie en 1561.

Il y avait plusieurs autres fiefs dans la paroisse, savoir : la Forêt avec château situé au N. O. sur un coteau ; Mozé, autre château, au N. ; Radray, qui n’existe plus ; la Maffière et Bois-Landon, au N. N. E.

hist. civ. Pendant la guerre civile connue sous le nom de chouannerie, deux individus de la commune s’étant attiré par leurs déclamations virulentes, l’animadversion des insurgés, ceux-ci les dévouèrent à la mort. Une jeune fille, l’aînée de plusieurs enfans, se jeta aux pieds de ceux qui entraînaient son père, en demandant comme une grâce qu’il fut conservé à ses autres enfans, et qu’on la sacrifiât à sa place. Son généreux sacrifice fut inutile : elle ne put sauver son père, et fut fusillée avec lui.

Il ne reste plus rien de la fondation par laquelle le prieuré d’Assé était tenu de distribuer, aux pauvres de la paroisse, 52 boisseaux de mouture par an.

antiq. Le château d’Assé, situé au S. du bourg et y attenant, à mi-côte, et commandant le passage de la Longuève, nommé le Gué-d’Assé, était vaste, construit sur une butte , tombelle ou merch, de terres de rapport. Détruit en majeure partie, aujourd’hui, ses restes méritent encore d’être remarqués des amateurs d’antiquités. On y voit des murs assez considérables et fort élevés ; une porte de forme légèrement ogive, une croisée carrée, partagée en croix, dans une partie qu’on dit avoir été la chapelle ; des vestiges d’ouvertures tréflées ; quelques corbeaux ou modillons de l’entablement ; des restes d’escaliers, etc. Son genre d’ar-