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ASSÉ-LE-RIBOUL.

Mouv. décenn. De 1803 à 1812, inclus. : mar., 97 ; naiss., 310 ; déc., 319. De 1813 à 1822, inclus. : mar., 102 ; naiss., 307 ; déc:, 226.

hist. ecclés. La cure d’Assé-le-Riboul était jadis à la présentation de l’abbé de S. Nicolas d’Angers, ainsi que le prieuré fondé par Guillaume d’Assé, en faveur de cette abbaye. Deux chapelles, de N.-D.-de-Lourmeau (l’ormeau) de Radrai, à la présentation du seigneur de Radrai, détruite, ainsi que l’arbre qui lui donnait son nom ; et de S.-Nicolas de Passé ou Possé, à la présentation de l’abbé de S.-Nicolas d’Angers, cette dernière encore existante, mais ne servant plus au culte. L’église est sous l’invocation de S. Pierre ; l’assemblée a lieu en janvier, le dimanche le plus prochain de la fête de S. Sébastien.

L’église possédait autrefois une belle statue de ce dernier saint, à laquelle les habitans, ainsi que ceux des paroisses voisines, avaient une grande dévotion. Dans une année de peste, ou de contagion qualifiée ainsi vulgairement, ceux de Ségrie empruntèrent cette statue, qui sans doute avait préservé de ce fléau la paroisse d’Assé, et ne voulurent point la rendre. Ainsi qu’il est d’usage, on se moqua de la charité des Asseois, on insulta à leur bonhomie, en les qualifiant du nom injurieux de bêtas d’Assé, en langage du pays. C’est depuis cette époque que la paroisse a pris S. Pierre pour son second patron, afin que ce gardien vigilants conservât bien ce qui leur restait de précieux.

hist. féod. On trouve à l’art. tennie, la mention d’un Hubert Riboulé et de Gloriande, son épouse, qui vivaient de 1085 à 1097 ; et celle d’un Foulques Riboulé et Hubert, son fils, seigneurs d’Assé, vers 1118. Foulques contribua à la dotation de l’abbaye de Beaulieu, qui fut fondée en 1120.

En l’an 1158, Foulques Ribolé ou Riboulé, seigneur d’Assé, de Tussé, etc., se croisa avec Geoffroi IV de Mayenne, pour le voyage de la Terre-Sainte. Dans un manuscrit contenant le contrôle des seigneurs français, qui firent le voyage d’outre-mer avec Geoffroi de Bouillon, on en trouve trois de la maison d’Assé. C’étaient : Aubris Riboulé, mancel, qui portait l’écu parti d’argent et de noir, endenté l’un dans l’autre ; Guillaume de Radrai, seigneurie qui se trouvait sur le territoire d’Assé, qui le portait au lambel de gueule, mancel ; c’est-à-dire, qui le portait de même que l’aîné, et s’en distinguait par le lambel ; et Goffroix (Geoffroi), li senessai d’Achi-le-Boisne, qui portait de même que les deux autres, au bâton de gueule, péri en bande, chargé de besans d’or. La première de ces