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Il y avait en outre, à Arthezé, le fief de la Motte, dont nous allons parler.

antiq. On trouve près de la maison de la Motte, ancien fief, située au S. et à une portée de fusil du bourg d’Arthezé, une tombelle formée de terres de rapport, entourée de fossés dont il reste encore l’apparence ; elle peut avoir 7 mètres d’élévation sur 100 mèt. de circonférence à sa base. Son sommet est cultivé en jardin, entouré de haies et d’arbres. Il est probable que les propriétaires en auront fait autrefois une espèce de belvédère d’agrément.

A la Roche-Girard, autre terre fieffée et où il y avait une ferme et maison de maître, à 1 k. au S. du bourg, on trouve, également près de la maison, une autre tombelle ayant, à- peu-près, la même élévation et la même circonférence que la précédente. Quelques arbres sont plantés sur le sommet de celle-ci, bien plus dégradée que l’autre, les terres n’étant point contenues, comme à celle-là, par une plantation de haie.

Une troisième tombelle, du même genre, se trouve dans le voisinage, de 2 k. 3 h. à 2 k. 8 h. S. S. O. de celle-ci, à la Roche-Simon, commune de Vilaines-sous-Malicorne.

Il est difficile de déterminer l’usage de ces tombelles. On ne remarque sur aucune d’elles, des traces de construction en maçonnerie, qui annoncent d’anciennes fortifications : on ne peut donc guère y voir que des merchs de châtel, des emblèmes de féodalité, avec d’autant plus de raison que ces trois lieux étaient d’anciens fiefs, dont le second, celui de la Roche-Girard, avait droit de chasse dans le parc du château de Malicorne.

La tradition du pays est que ces tombelles sont le produit du décrotage des sabots de Gargantua, personnage, qui, comme nous l’avons dit à l’article antiquités, figure dans tout le merveilleux des monumens druidiques.

hydrogr. Point de cours d’eau ni de moulins.

géolog. Surface inégale ; trois coteaux, se dirigeant du N. E. à l’O., au S. O. et au S., sillonnent la commune ; sol sablonneux, argileux et de calcaire coquiller, dans lequel les espèces suivantes se trouvent abondamment.

hist. natur. Fossiles. Gryphæa columba, var. b. lam. ; Ostrea biauriculata, lam.

divis. des terr. Surface de la commune, suivant le cadastre, dont nous ne pourrons donner le détail qu’au supplément, environ 800 hectares. Terr. labour., 550 hect. ; prés et pacages, 80 ; vignes, 100 ; jardins, 20 ; bois, 8 ; chemins, étang, etc., 45 hect.