Page:Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, Tome I - Julien Remy Pesche.djvu/519

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
15
ANCINNES.

254 ; déc., 260. De 1813 à 1822, inclus. : mar., 67 ; naiss., 269; déc., 149.

hist. féod. La seigneurie de paroisse ressortait de celle de Louvigny.

Hubert d’Ancinnes fut présent et signa à la donation faite par Gui d’Avoise, à l’abbaye de la Couture du Mans, vers la fin du 10.e siècle, du prieuré d’Auvers-le-Hamon, que Gui avait fondé.

antiq. On voit à l’O. de la commune, une butte factice, de celles que quelques savans croient devoir distinguer des tumulus gaulois, et que les titres féodaux, la coutume du Maine notamment, appelent Merck ou Merc de châtel, lieu élevé sur lequel on établissait les tours principales, le donjon, la demeure du seigneur, ou le gibet de sa justice. Celle-ci, qu’on nommait le château de Mauny, paraît avoir servi de forteresse dans les anciennes guerres. Elle est ronde ; il y a des retranchemens à son sommet, qui dominent une gorge et regardent la hauteur ou coteau vis-à-vis ; on trouve une espèce de citerne au milieu. J’ai dit dans mes généralités sur les antiquités, quelle était mon opinion sur ces sortes d’élévations.

Les noms de Grand et de Petit-Châtelet, que portent deux hameaux de cette commune, indiquent aussi d’anciennes forteresses qui n’existent plus.

hydrogr. La petite rivière de Semelle, arrose la commune du N. E. au S. ; le ruiss. de la Louverie part du hameau de ce nom, au N., coule au S. en passant près du bourg, et va se jeter dans la Semelle à Montguillon ; celui de Courtilloles, qui vient de S.-Rigomer, arrose la commune au N. O. ; enfin, le ruiss. Gautier prend sa source dans la forêt de Perseigne et va tomber aussi dans la Semelle, au moulin des Loges. Etang du Bois, à l’extrémité S. O. de la forêt, d’où part la riv. de Semelle ; celui de ce dernier nom n’existe plus.

Moulin des Loges, à blé, à une roue, sur la Semelle.

géolog. Terrain coupé par un coteau élevé de 250 mètr. environ, dominant une vaste plaine et traversant la commune du N. N. E. à l’O. S. O. D’autres coteaux, dominent aussi la même plaine, à l’E. et au S. Les rochers qui forment ces coteaux sont calcaires ; on remarque au N. E. de la commune, des roches saillantes de quartz d’un beau blanc. Le sol de la plaine est une espèce de grouas (mot dont nous avons donné l’étymologie dans le vocabulaire sarthois), dans certaines parties, calcaires dans quelques autres. Calcaire à bâtir ; marne blanche, ne durant que 7 à 8 ans.