fraternisé, et dans les rangs desquels ils ont combattu et harcelé la restauration pendant quinze ans, d’après cette maxime, commune aux religionnaires comme aux politiques : qu’il y a plus de haines entre les schismatiques, qu’entre les hérétiques. Tel est l’état actuel des opinions dans ce département, où le patriotisme des masses n’a rien perdu, toutefois, de son énergie et de sa pureté.
Puissent ces dissentions, beaucoup trop prolongées, s’affaiblir de jour en jour ; puisse un gouvernement sage, en faisant à l’opinion libérale et constitutionnelle, les justes concessions qu’elle peut avoir le droit de réclamer, arracher les armes des mains de ses ennemis, et ramener l’union et la confiance entre des citoyens, des frères, ayant des principes identiques, et dont les divisions pourraient, un jour ou un autre, assurer le triomphe de leurs ennemis communs !
Tel est le vœu sincère d’un citoyen qui, pendant cinquante ans, n’a cessé de donner des gages de son patriotisme, et à qui, toutefois, les douze années qui viennent de s’écouler, ont fait perdre bien des illusions politiques !!!