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XXI
SECONDE ÉPOQUE.

11 avant J.-C. Ce fut lors du dernier de ces voyages, que ce prince divisa cette contrée en trois parties plus égales, non compris la Provincia Romana. Il plaça dans la Belgique et dans l’Aquitaine plusieurs des peuples compris auparavant dans la Celtique : l’Aquitaine s’étendit alors jusqu’à la Loire. De nouvelles divisions de la Gaule furent faites sous Probus, l’an de notre ère 278 ; sous Dioctétien, vers l’an 392 ; sous. Valentinien, de 364 à 365 ; enfin, sous Gratien, fils et successeur de Valentinien. Partagée d’abord en quatre provinces, sous Auguste, elle le fut ensuite en sept, puis en douze, en quatorze, enfin en dix-sept ; et les Aulerces Cénomans furent successivement compris dans la Celtique, dans la seconde, puis dans la troisième Lyonnaise, dont Caesarodunum (Tours), fut la métropole, avec leurs voisins les Diablintes, les Arviens, les Andes et les Turones. Enfin, il paraît certain que cette partie de l’ouest des Gaules, fut comprise dans le gouvernement général des cinq provinces Armoriques, qu’on appela Tractus Armoricanus.

Les Gaules furent constamment en paix sous Auguste et sous plusieurs de ses successeurs. La domination romaine se borna, dans ces premiers tems, à l’exigence de quelques tributs. Les levées de troupes qu’on demanda aux Gaulois, loin d’être un fardeau pour eux, offraient un aliment à leur caractère belliqueux ; promettaient des honneurs à leur amour propre, des richesses à leur cupidité.

Les cités, sous ce nouvel ordre de choses, conservèrent leurs princes, leurs chefs, leurs prêtres, leur sénat, leurs loix et leurs coutumes ; le droit d’assembler leurs députés, celui même d’entretenir des soldats, de se faire la guerre entr’elles, pourvu que l’ordre général n’en fût pas troublé.

Les habitans de la Gaule étaient partagés en trois ordres : le premier se composait des familles sénatoriales, chaque cité ayant un Sénat, dont les membres possédaient plusieurs prérogatives, sans pourtant être exempts de contribuer aux