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CDXIX
CINQUIÈME ÉPOQUE.

Achard, commandant le département de la Mayenne, en évitant aussi à ne point faire pénétrer les troupes qu’il commande, dans les communes indiquées par l’article 3. — 6. M. le général d"Ambrugeac prendra des mesures semblables, pour empêcher toute entrée et toute hostilité dans la Sarthe, de la part des chefs et troupes en intelligence avec lui, dans les départemens voisins. — 7. La présente convention qui sera provisoirement exécutée dès cet instant, sera, sans aucun délai, communiquée par M. le général Mocquery, à M. le général baron Hamelinaye, commandant la 22.e division militaire, et soumise à son approbation. — Fait double et arrêté, au château de Coulans, le 1.er juillet 1815, et ont signé : Le maréchal de camp, comte d’Ambrugeac ; de Sourdon, commissaire-général ; le maréchal de camp, Mocquery ; le préfet de la Sarthe, P. Lagarde. »

« Dans la province du Maine, dit M. de Beaucbamp, les royalistes paralysés par la pacification de Fouché, n’avaient pu se réunir en masse ; mais il avait suffi d’une poignée de braves, commandés par le comte d’Ambrugeac, pour y faire prévaloir la cause royale. Ce chef intrépide, après avoir empêché le gouvernement usurpateur d’y lever des hommes et de l’argent, avait résisté à toutes les embûches, paré à toutes les défections, échappé aux colonnes des soldats de Bonaparte, supérieures en forces, combattu, triomphé sur plusieurs points, et étonné l’ennemi par des marches rapides et inopinées ; enfin, il avait signé une suspension d’armes le premier juillet, avec le général Mocquery, sous la condition que ce général et le préfet, M. Lagarde, obéiraient aux premiers ordres du roi émanés de Paris. Ainsi, cinq cents royalistes tenaient en échec quatre mille hommes, partagés en plusieurs colonnes, et rétablissaient les communication avec le département de la Mayenne. Dès-lors le parti royaliste, secondé par M. Jules Pasquier, préfet du roi, prévalut, malgré l’obstination des fédérés et des militaires. La