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CDXVIII
PRÉCIS HISTORIQUE,

premier juillet, au château de Coulans, chez M. le préfet Jules Pasquier.

Cette convention pouvant donner une juste idée de la situation respective des forces royales et impériales dans la Sarthe, au moment où elle fut signée, nous croyons devoir la mettre sous les yeux des lecteurs, afin qu’ils puissent la comparer avec le récit des mêmes événemens, rapportés dans l’Histoire de la campagne de 1815 et de la Restauration, par M. Alphonse de Beauchamp.

« Nous soussignés, voulant concourir, en ce qui nous concerne, à assurer la tranquillité du département de la Sarthe, et à y arrêter l’effusion du sang, sommes convenus, sous notre parole d’honneur, de ce qui suit, comme condition d’une convention militaire : « Art. 1.er Toute hostilité et toute agression seront, dès ce moment, suspendues de part et d’autre, dans le département de la Sarthe, entre les différens corps de troupes, sous quelque nom que ce soit, qui s’y trouvent. — 2. Si, de l’un ou de l’autre côté, on croyait devoir recommencer les hostilités, on s’en préviendrait au moins quarante-huit heures d’avance, par une notification écrite et adressée à chacun des commandans en chef des troupes respectives. — 3. Les troupes sous les ordres de M. le général d’Ambrugeac, sur le territoire de la Sarthe, se tiendront réunies ou dispersées, au gré de leur chef, dans les communes de Brûlon, Viré, Avessé, Poillé, Chantenay, Tassé et Noyen : elles ne pourront, ni comme corps, ni comme détachement, se rendre ailleurs, ni s’approcher à plus près d’une lieue de distance de Loué et de Vallon. — 4. M. le général Mocquery, commandant le département de la Sarthe, s’engage, de son côté, à ne faire traverser les communes spécifiées dans l’article précédent, par aucune des troupes sous ses ordres, et à n’en envoyer aucune sur le territoire desdites communes. — 5. M. le général Mocquery donnera connaissance des présens articles à M. le général