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PRÉCIS HISTORIQUE,

tanées de cavalerie, achèvent de les rompre et d’y porter la mort et le désordre ; il fallut céder. »

Voici comment l’ennemi lui-même a rendu hommage à l’héroïsme de nos concitoyens, et ce qu’on lit dans un rapport du lieutenant-général Stewart, au vicomte de Castlereagh, ministre du roi d’Angleterre.

« La cavalerie des corps des généraux Korf et Basilischikoff, fut sur le champ détachée après cette colonne, et la fit replier sur la Fère-Champenoise, au moment où la cavalerie de la grande armée s’avançait. La cavalerie attaqua ce corps, qui se forma en carrés, et il faut lui rendre la justice de reconnaître que, quoiqu’il fût composé de jeunes troupes et de gardes nationales, il se défendit avec le plus grand courage. Quand il fut entouré de tous côtés par la cavalerie des deux armées, on envoya quelques officiers l’engager à se rendre ; mais il continua à marcher en faisant feu, et ne mit pas bas les armes. Une batterie d’artillerie qui ouvrit son feu sur ces troupes, et les charges réitérées de cavalerie, les détruisirent complètement ; et les généraux Amey et Pactod, généraux de division, cinq généraux de brigade, cinq mille prisonniers, douze canons et le convoi, sont tombés entre nos mains. »

Enfin, et comme si, en fait de patriotisme et de courage, nos compatriotes devaient toujours se trouver au premier rang, c’était un Sarthois, que l’un des deux élèves de l’école polytechnique à qui Napoléon donna la croix d’honneur, à son retour de l’île d’Elbe, en récompense de la bravoure avec laquelle ils défendirent Paris le 30 mars 1814, la veille de l’entrée des armées alliées dans la capitale de la France.

Nous ne terminerons pas ce qui concerne cette époque, sans faire remarquer que ce fut sous le gouvernement impérial que fut supprimée l’école centrale de la Sarthe, pour être remplacée par un collège communal. Les élèves à qui les professeurs de cette école avaient inspiré le goût des con-