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PRÉCIS HISTORIQUE,

semblées, forment des divisions importantes. La Normandie a suivi le même exemple… » Hoche mettait à l’ordre de l’armée et annonçait au Directoire, à la date des 14 mai, 6, 22 et 24 juin, la soumission de M. de Scépeaux, commandant dans la Mayenne, Maine-et-Loire et la Loire-Inférieure ; celle de MM. d’Autichamp et Bernets, et des chouans du canton de Craon ; la soumission des chouans du Morbihan ; celle de M. de Sapinaud, chef vendéen, de ses deux frères et d’un cousin ; enfin, que M. Louis de Frotté, qui commandait dans la Vendée, était aussi en pourparlers. Le curé Bernier, conseiller de Stofflet, avait obtenu un passeport pour la Suisse, mais ayant encore intrigué depuis l’obtention de ce passeport, Hoche avait proposé au ministre de la police de le faire arrêter. Cependant, écrivait-il au général Quentin, le 12 août : « le gouvernement, rigide observateur de ses promesses, laisse partir Bernier, Bourmont, et quatre de ses compagnons. »

Cette seconde pacification s’effectua au moment où l’administration départementale de la Sarthe, de concert avec le général Watrin commandant la force armée dans ce département, venait de prendre un arrêté qui prescrivait à tous les propriétaires et autres personnes non attachées à la culture des terres, qui habitaient les nombreux châteaux et maisons de plaisance disséminés dans les campagnes de ce département, de se retirer dans les villes : « leur présence dans ces maisons, qui servent fréquemment de lieux de retraite et de défense, d’hôpitaux, etc. aux insurgés, gênant les opérations des troupes chargées de faire des fouilles et visites dans, ces maisons, et ces troupes prenant de l’ombrage du séjour extraordinaire de ces citoyens à la campagne. »

Nous avons donné sur la tactique de la guerre des chouans, des renseignemens que nous avons crus intéressans, au moins pour la génération nouvelle, et nous n’avons certes pu les donner tous : cependant, ceux qui vont suivre, tirés d’une