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PRÉCIS HISTORIQUE,

roi, l’hydre expirante ; les places publiques offraient à tous les yeux ces monumens d’une éternelle flatterie. Partout on le comparait à Constantin, à Théodose ; les chaires, les académies, les collèges retentissaient de ces panégyriques infidèles ; et, après la mort du redoutable ministre Louvois, qui l’avait trompé sur le choix des moyens, cette adulation publique continuait de le tromper sur l’événement. Chez quelle autre nation trouvera-t-on, en effet, un plus étonnant exemple d’adulation publique, consacrée par plus de monumens et démentie par de plus funestes effets ? »

Nous terminerons ici notre quatrième époque : aucun événement important de l’histoire de France, n’ayant un rapport particulier et direct à celle de la province. Ceux d’un moindre intérêt, qui s’y rattachent, rentrent dans l’exposé de nos considérations sur les mœurs et les usages, pendant le cours de la dernière partie de l’époque qu’elles vont terminer.

L’histoire de la révolution, qui va former le cinquième et dernier chapitre de ce précis historique, nous semble devoir commencer avant l’année 1789, où cette grande catastrophe éclata.

Suivant nous et suivant les meilleurs publicistes, l’année 1787 en est la première période, et c’est aussi celle qu’il nous semble convenable d’adopter. La seconde, qui commencera avec la division départementale de la France, nous conduira promptement à la république, qui fermera la troisième ; puis viendra l’empire ; et, enfin, la restauration.

Mais auparavant il nous reste à terminer, sur la quatrième époque, l’examen relatif aux lois, aux usages et aux mœurs.

Dans un état sans lois fondamentales, où la législation n’avait d’autre principe, d’autre base, que l’autorité royale, depuis la suppression ou plutôt la non-convocation des grandes assemblées nationales ; les lois doivent varier de jour en jour, suivant le temps et les circonstances, ou suivant les caprices de l’autorité. Le besoin d’uniformité dans les lois, se