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QUATRIÈME ÉPOQUE.

retire dans son gouvernement de Bretagne, où il se tient en armes et d’où il fait des courses dans le Maine, forcé de se mettre en mesure de le repousser. Louis XIII fait marcher des troupes pour soumettre ce prince et se rend à Nantes, où les bourgeois du Mans vont l’engager, en se mettant à ses genoux, de venir visiter leur cité. Le duc de Vendôme ayant fait sa soumission, Louis XIII et sa mère s’en retournent à Paris en passant par le Mans, où ils sont reçus le 5 septembre 1614,avec toutes sortes de solennités : ainsi que Louis XI, le roi accepte l’aumusse, comme premier chanoine, lorsqu’il fait son entrée dans la cathédrale de S.-Julien. Louis XIII revint au Mans en 1621 et y séjourna une quinzaine de jours, avant de se rendre à Saumur, pour enlever par ruse le gouvernement du château à Duplessis-Mornay. Marie de Médicis, alors brouillée et en guerre avec son fils, va, à la même époque, traiter à Sablé du gouvernement de l’Anjou, avec le maréchal de Bois-Dauphin.

1615 — 1617. — Le prince de Condé se retire une seconde fois de la cour, et se lie avec les prolestans ; fait ensuite un traité avantageux à son parti ; est arrêté, mis à la Bastille et de-là à Vincennes. Les princes irrités de la faveur dont jouissait Concini, maréchal d’Ancre, auprès de la reine-mère et auprès du roi, s’éloignent de nouveau ; Richelieu, évêque de Luçon et depuis cardinal, est fait ministre ; la guerre éclate en 1617 entre le roi et les mécontens ; le comte d’Auvergne, fils naturel de Charles IX, que Henri IV avait fait mettre à la Bastille, en est retiré pour commander une armée, destinée à agir contre les princes, dans le Perche et les environs. Ce prince part de Paris, le 26 janvier 1617, s’empare de différentes places, pénètre dans le Maine où il prend la Ferté-Bernard, puis le Mans, dont il fait raser le château, et se rend ensuite à Alençon.

La mort ou plutôt l’assassinat du maréchal d’Ancre ; les nouvelles guerres des calvinistes en 1622, 1625 et années