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PRÉCIS HISTORIQUE,

et fameux ligueur ; ainsi que Julien Pelletier, curé de Saint-Jacques de la Boucherie, né au Mans ; le maréchal de Bois-Dauphin, de la maison de Laval ; nommés tous trois dans la satire Ménippée ; et Beaumanoir de Lavardin, qui devint maréchal de France plus tard. Au-dessus d’eux tous sont les princes de la maison de Lorraine, seigneurs de Mayenne, de Sablé et de la Ferté-Bernard.

1589. — La Sorbonne, simple école dans l’origine, délie les sujets du serment de fidélité envers le roi ; le Parlement est conduit à la Bastille, par l’ordre des Seize ou Conseil de l’Union, qui avait été augmenté jusqu’au nombre de quarante : ce conseil déclare le duc de Mayenne Lieutenant-général du royaume et Couronne de France, quoique Henri III fut encore vivant : le duc de Mayenne ajoute encore quatorze nouveaux membres à ce conseil, qu’il cassa ensuite, après la mort du roi.

Henri III s’étant rendu à Tours, a une entrevue avec Henri de Navarre, aux portes de cette ville : les deux rois s’avancent avec leurs armées vers la capitale. Après la prise de Pontoise par l’armée royale, ces princes commencent le siège de Paris, que défend le duc de Mayenne ; Henri III est assassiné à Saint-Cloud le 1.er août 1589, par le cordelier Jacques Clément, et meurt en déclarant Henri roi de Navarre son successeur. Dans la personne de Henri III s’éteint la branche des Valois, qui avait commencé à régner en 1328.

Ainsi que nous l’avons vu plus haut, les troupes de la Ligue occupaient la ville du Mans ; celles du roi et, à ce qu’on peut croire, les calvinistes s’étaient retirés dans le château. Urbain de Laval seigneur de Bois-Dauphin, avec deux cents hommes tant d’infanterie que de cavalerie, soumet le château le 11 février. Voici les articles de la capitulation : « — 1.° Le château sera rendu entre les mains de tels habitans catholiques que le corps de la ville et le général qui y commande indiqueront. — 2. Les huguenots et suspects d’hérésie