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PRÉCIS HISTORIQUE,

« Quand li clergié et li cors saint
Et li Barons, dont i ont maint,
À Caen furent assemblé
Au jour qui lour ont commandé,
Sour les cors saints (les reliques) lour fit jurer
Paix à tenir et garder.
Dès mercredi soleil couchant,
Tresqu’à lundi soleil levant.
Trièves l’appellent, ce m’est vis.
Qui n’est celée en nul païs ;
Qui autrui battroit entrebant,
Ou mal eust apparessant,
Et qui rien de l’autrui prendroit
Escumiégé (escommunié) estre devrait,
Et de nœf livres en merchi
Vers l’Evesque c’en establi,
Et jura lui Dus hautement,
Et tuit li Barons ensement,
C’en jurèrent que paix tiendroient.
Et celle Triéves garderoient,
Pour la paix tous temps remembrer,
Qui tout temps devrait més durer. »

Les Cottereaux, Routiers, ou gens de Compagnies, nommés aussi Brabançons, parce que le noyau de ces bandes était composé de soldats que Henri II, roi d’Angleterre, avait fait recruter dans le Brabant, pour les prendre à sa solde, et qui n’avaient plus d’autres ressources que le brigandage, quand ils cessaient d’être soldés, commencèrent leurs ravages dans le 12.e siècle. Nous les verrons se perpétuer jusque dans le 14.e, sous le nom de Tards-Venus, et se répandre dans

    savant ami, M. Pluquet, de Bayeux, qui a consacré quatre années de recherches à l’enrichir de notes et d’éclaircissemens. Cet ouvrage précieux, qui sort des belles presses de Crapelet, a été admis, pour son luxe typographique, à la dernière exposition des produits de l’industrie, et a eu, pour son mérite littéraire, les honneurs d’une souscription de la part du gouvernement.