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Les Lettres tourneures, dont la figure est ronde et tournante.

L’allemand, dit fracture, qui tire son origine des lettres de forme dont on a ôté les angles.

La Cursive allemande, dite courante, qui est maintenant en usage en Allemagne.

Le Schwabacher, caractère qui tire son origine de la ville de Schwabach en Franconie, où il fut inventé en 1500.

Les Majuscules allemandes, lettres fleuries ou ornées.

Le Flamand, c’est le caractère dit Lettres de forme, que les flamands ont conservé avec quelques légers changemens.

L’Irlandais et Hibernois, dont on se sert encore en Irlande.

Le Latin ancien. On le nommait ionique ou attique parce qu’il tirait son origine des lettres grecques : il était en usage chez les romains six à sept cents ans avant Jesus-Christ. Plusieurs nations l’ont adopté, avec des changemens et des corrections, et il est devenu le principe des alphabets de l’Europe.

Le Français ancien, en usage dans le 5e siècle sous la première race des rois de France.

Le Francisque ou Carlovingien, dont on se servait sous la seconde race des rois de France, pour les titres et souscriptions des patentes.

Le Saxon ou Anglo-Saxon, d’usage chez les anglais dans le 5e siècle, lorsqu’ils habitaient le pays d’Anglen, près l’ancienne Saxe.

Le Lombard, caractère latin dont se sont servis les lombards.

Le Franco-galle ou Mérovingien, d’usage sous la première race des rois de France, pour les actes publics : on l’a nommé Franco-galle, parce que les français firent un mélange de leurs lettres avec celles des gaulois qu’ils avaient vaincus.