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1572, in-8. Tels sont la plupart des ouvrages composés par Corrozet[1]. On distingue dans ceux qui sont sortis de ses presses, sans être de lui, Petri Bellonii de operum et rerum suscipindarum prestantiâ, lib. tres, et de arboribus coniferis, liber unus, 1567, in-4. Sa devise était une main étendue tenant un cœur au milieu duquel était une rose épanouie avec ces mots : In corde prudentis revirescit sapientia[2]. On voit que cette devise est parlante. Il mourut à Paris en 1568.

CORROZET (Jean). Petit fils de Gilles. Il se fit, comme son ayeul, un nom dans l’art typographique et dans la littérature. Il publie, en 1628, le Trésor des histoires de France, composé par Gilles Corrozet, et il l’augmenta considérablement : c’est lui-même qui l’imprima avec ses additions. Il a fait imprimer le Traité des anges et des démons, par Maldonat, en 1615 ; et le Traité de l’apparition des esprits, par François Taillepied, en 1627, etc.

CORRECTION d’Épreuve. C’est l’opération la plus importante de l’art de l’imprimerie, comme nous le disons à l’article Impression (voyez ce Mot). Nous parlerons seulement ici des signes usités pour indiquer les corrections[3] ou les changements de caractères. Lorsqu’on livre

  1. On peut consulter sur les ouvrages de Corrozet la bibliothèque de Lacroix du Maine, où l’on en trouvera la liste exacte.
  2. Prov. Chap. XIV.
  3. Les corrections se marquent toujours en marge sur le même côté de la même page, c’est-à-dire, sur la marge gauche pour les pages paires, et sur la marge droite pour les pages impaires. Toute correction se désigne par un petit trait perpendiculaire dans l’endroit de la ligne où elle doit se faire, et par un semblable trait en marge, à côté duquel est le signe indicatif de la correction.