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s’ouvrir à la voix du génie qui préside aux destinées de la France. Une heureuse émulation s’établit entre tous les savans, entre tous les artistes : les sciences exactes surtout ont fait depuis près d’un siècle, et et font encore chaque jour des progrès incalculables. Si la littérature, la poésie et l’art dramatique n’offrent rien qui surpasse les chefs-d’œuvres du siècle de Louis XIV, on en est dédommagé par les importantes découvertes et les succès rapides qui couronnent la physique, la chimie, l’histoire naturelle, et même l’idéologie. Mais il est une science qui n’a pas marché de front avec les autres, quoiqu’elle tienne à toutes, et qui a été négligée, quoique très-intéressante ; je veux parler de la Bibliologie. Pour en faire sentir l’importance, il suffit de la définir et de présenter un apperçu rapide des principaux objets qui lui appartiennent et qui font l’objet de cet ouvrage.

La Bibliologie, embrassant l’universalité des connaissances humaines, s’occupe particulièrement de leurs principes élémentaires, de leur origine, de leur histoire, de leur division, de leur classification et de tout ce qui a rapport à l’art de les peindre aux yeux et d’en conserver le souvenir par le moyen de signes, soit hiéroglyphiques ou épistoliques, soit manuscrits ou imprimés. On voit, par cette définition, que la Bibliologie peut être considérée comme une espèce d’encyclopédie littéraire-méthodique, qui, traitant sommairement et descriptivement de toutes les productions du génie, assigne